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Bienne

Un 41e Pod’Ring fidèle à lui-même

Malgré un public et des recettes moins saillants que prévu, les cinq jours du festival de la vieille ville ont été empreints de succès.

Le Pod’Ring a attiré un vaste public durant les cinq jours de son festival. Il y en avait pour tous les goûts. Pour le plus grand plaisir de nombreuses familles venues avec leurs bambins. Photo: Susanne Goldschmid

par Adrian Vulic

Samedi soir, après cinq journées de liesse au cœur de la vieille ville, s’éteignait la 41e édition du Pod'Ring. Démarré mardi, ce festival annuel s’est achevé sur les accords du groupe new-yorkais Red Baraat, ultime événement d’une programmation qui en comportait une quarantaine. Près de 500 personnes, nullement intimidées pas les quelques gouttes de pluie qui se sont abattues sur la place, se déhanchaient sur le Ring, pour conclure, en beauté, ce rendez-vous incontournable de l’agenda culturel biennois.

Public moins nombreux
Si la programmation de cette année n’avait rien à envier à celle de l’édition jubilaire de l’an passé, le public s’est bel et bien montré légèrement moins nombreux que prévu. «Il y a eu environ 10000 spectateurs alors que nous en attendions plutôt 12000. Mais ça n’a rien enlevé à l’ambiance qui était excellente», confie Christian Müller, responsable de la programmation du Pod’Ring.

Toujours dans cet esprit multidisciplinaire et intergénérationnel qui le caractérise, le festival est néanmoins largement parvenu à satisfaire la curiosité de ses fidèles. Parmi les événements hors du commun, en dehors des concerts assurés par des groupes issus de tous horizons et les nombreuses animations prévues pour les enfants, citons celui assuré par la compagnie Hydragon. Dans un projet intitulé «Service d’amour», cette dernière proposait de faire la livraison, à vélo, de messages d’amour rédigés sur place par les spectateurs qui acceptaient de se plier au jeu. «Un autre projet assez représentatif était le Buttomat, où des dessinateurs formaient des broches à partir des mots préférés des participants. Trouver le moyen de faire de l’illustration à un festival, c’est ça l’esprit du Pod’Ring», s’enthousiasme Christian Müller.

Léger déficit
Les résultats financiers de ces cinq journées d’événements sont pourtant, eux aussi, légèrement moins bons qu’attendus. Si le budget de 300000 francs prévoyait, dès le départ, un certain déficit – plus de moyens ayant été investis dans la programmation – celui-ci s’affiche d’ores et déjà plus important que prévu. Un bilan qui s’explique avant tout par des ventes modérées de consommation sur place de l’événement. Les badges de soutient se sont, en revanche, écoulés en nombre, au point même d’égaler les attentes malgré une affluence pourtant moins nombreuse. Preuve, s’il en faut, de l’attachement que porte le public, principalement régional, à un Pod’Ring devenu tradition.

Les comptes déficitaires n’inquiètent d’ailleurs en rien les organisateurs du festival, qui peuvent s’appuyer sur les réserves engrangées au cours des précédentes éditions. «Nous souhaitons avant tout offrir des découvertes, nous montrer au petit soin du public. Les gens viennent parce qu’ils savent qu’ils font voir des événements surprenants et de qualité», conclue Sybille Kunz, membre du collectif et modératrice du festival Pod’Ring.

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