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Schaublin Machines SA

Un cadre propice aux affaires

Le fabricant de machines-outils haut de gamme de Bévilard fait partie des exposants de la première heure.

La nouvelle machine HSM-510 est en démonstration sur le stand de Schaublin. Stéphane Gerber

Philippe Oudot

 

«Le SIAMS? C’est un passage obligé, tout simplement. Une entreprise qui n’est pas présente, c’est comme si elle n’existait plus!», souligne René Gurtner, directeur par intérim de Schaublin Machines SA. La maison de Bévilard fait d’ailleurs partie des tout premiers exposants du salon industriel prévôtois. Un rendez-vous qui a pris toujours plus d’importance au fil des ans, au point d’avoir pris le pas sur son «concurrent» haut-savoyard Simodec (Salon international de la machine-outil de décolletage).

«Le SIAMS attire en effet plus d’exposants et davantage de visiteurs, principalement suisses, mais aussi étrangers, européens avant tout. D’où l’importance d’être présent.»

Cela dit, René Gurtner constate que depuis les premières éditions, le rapport avec les clients a bien changé. Autrefois, on venait au SIAMS pour découvrir des nouveautés. Aujourd’hui, relève-t-il, «c’est plutôt rare de tomber sur un client qui découvre ici pour la première fois la machine qu’il recherche. Celui-ci s’informe en effet d’abord sur internet, ou via une newsletter d’entreprise et a en général déjà une idée assez précise de ce qu’il va trouver. Il vient donc sur place pour voir en démonstration la machine qui l’intéresse.»

La fonction du salon a elle aussi évolué depuis les débuts. Si le rendez-vous reste incontournable, René Gurtner constate qu’«il est plutôt rare pour une entreprise connue comme la nôtre d’y acquérir de nouveaux clients, ou d’y vendre directement des machines. En fait, cela permet d’abord de soigner les contacts et les relations d’affaires avec nos clients dans une ambiance conviviale. Mais c’est un environnement idéal pour les ventes à venir.»

Il relève également que le grand avantage de salons comme le SIAMS, c’est que tous les participants – exposants et visiteurs – viennent dans le même état d’esprit. «Nous avons du temps pour nos clients, et eux prennent également le temps nécessaire. C’est un cadre beaucoup plus propice que lorsqu’on leur rend visite à l’entreprise, car les clients sont souvent moins disponibles. On a même parfois l’impression de déranger», relève notre interlocuteur.

 

Des nouveautés

Cette année, Schaublin présente en particulier trois nouveautés. D’abord deux centres d’usinage dévoilés à l’EMO, mais qui sont présentés pour la première fois en Suisse, à savoir, le HSM-330 et son grand frère HSM-510. Comme le souligne René Gurtner, «ce sont des centres d’usinage à haute vitesse, que nos agents ont déjà eu l’occasion de découvrir. Ils se distinguent en particulier par leur accélération fulgurante, soit 1,5G, ainsi que leur changement d’outils ultrarapide.»

Quant à la troisième nouveauté, il s’agit de la 202 TG, une machine de haute précision et production pour petits diamètres, qui allie tournage et rectifiage.

«Cette machine n’a pas d’équivalent sur le marché, ou alors à des prix beaucoup plus chers. Elle permet de tourner des pièces d’acier trempé et de les rectifier juste après sur la même machine, aussi bien pour le diamètre extérieur qu’intérieur, alors qu’en général, le rectifiage se fait sur une autre machine. Cette 202 TG est notre nouveau cheval de bataille.»

Comme le relève René Gurtner, celui qui achète une machine Schaublin est un client exigeant, qui veut le top et qui, par conséquent, est aussi prêt à y mettre le prix. Et si, pour le client, le prix passe avant la qualité, «eh bien, c’est que nous ne jouons pas dans la même catégorie», souligne-t-il.

Aujourd’hui, le climat conjoncturel est certes plutôt morose, mais à ses yeux, c’est aussi une question d’état d’esprit. L’horlogerie, par exemple, se plaint d’un net ralentissement, «mais l’année 2015 est malgré tout la 3e meilleure année jamais réalisée par la branche…»

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