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Tramelan

Un pan de la culture japonaise au CIP

Le club local d’arts martiaux Budokan organise sa traditionnelle démonstration des disciplines qui y sont pratiquées au Centre interrégional de perfectionnement, dans deux semaines.

Les membres du Budokan se livrent tous les deux ans, au CIP, à des démonstrations de judo, de karaté-do et d’aïkido.

par Sélim Biedermann

«C’est l’occasion de montrer ce qu’on pratique», lance plein d’enthousiasme Olivier Schnoebelen. Et à Tramelan, on ne fait pas les choses à moitié. Côté arts martiaux, trois disciplines distinctes s’offrent à la population locale. Toutes s’exercent en un même endroit, au Budokan. Les dirigeants du club, tous les deux ans, proposent ainsi aux gens de venir découvrir plus en profondeur ce que sont le judo, le karaté-do et l’aïkido au travers d’une démonstration. «Cela permet de réunir du monde et de partager un bout de la culture japonaise», ajoute le coach de 43 ans, un des six que compte la société jurassienne bernoise.

Cette année, ce traditionnel rendez-vous automnal tramelot à l’entrée libre –avec un apéritif offert– se tiendra dans deux semaines, le samedi 16novembre, entre 14h30 et 17h au Centre interrégional de perfectionnement (CIP), sis au chemin des Lovières 13. Et non pas au dojo de la rue du Pont 21, où s’entraînent les adeptes de ces anciennes pratiques nées au pays du soleil levant. «Nous passerons à tour de rôle», reprend Olivier Schnoebelen à propos de celles-ci. «On loue la salle Auditorium parce que c’est non seulement plus accueillant et aussi plus grand que nos propres locaux. Il y règne toujours une bonne atmosphère.» Soit le fruit de travées en général combles: «C’est souvent même difficile de parvenir à placer tout le monde», se réjouit le spécialiste d’aïkido, qui enseigne mais suit également des cours dans cette discipline.

L’ancien Judo-Club
C’est au tout début des années 2000 que l’aïkido a fait son entrée au Budokan. Ou plutôt au Judo-Club Tramelan, qui recevait alors déjà depuis un moment les amateurs de karaté-do. Fondée en 1963, la société a en effet changé de nom en 2003 lors de son quarantième anniversaire. Et, aujourd’hui, elle vit toujours aussi bien sa polyvalence.

Quelque 80 membres actifs, âgés de 6 à 60 ans, y contribuent chaque semaine. Avec en proportion à peu près la moitié de judokas, 35% de karatékas et 15% d’aïkidokas. «Ils suivent des chemins différents. Mais finalement, on cherche tous à aller dans la même direction, par diverses pratiques», souligne le Tavannois originaire de Cornol. «On organise d’ailleurs des entraînements en commun, où l’on partage des thèmes, des connaissances.»

«Vraiment accessible à tout le monde»
Le Budokan Tramelan se veut ainsi très ouvert, depuis de nombreuses années. «Notre club reste dynamique et vraiment accessible à tout le monde. On peut y suivre un apprentissage progressif, où chaque personne garde la possibilité de s’exercer à son rythme, de suivre un développement personnel», explique Olivier Schnoebelen. «Soit une pratique saine, dans une bonne ambiance.»

Pas besoin de connaître les bases par cœur pour se lancer. La démonstration prévue dans deux semaines pourrait par conséquent susciter de nouvelles envies. «Elle sert effectivement aussi à éveiller la curiosité chez les gens de notre région, et peut-être les attirer», espère le coach. «Ce sont des arts martiaux que l’on peut pratiquer à tout âge, dans l’idée de se faire du bien, de trouver un équilibre et une certaine hygiène de vie par rapport à son corps et son esprit.»

Des compétitions en judo
Par exemple, au Budokan, le choix a été fait de ne pas prendre part à des compétitions de karaté-do, «mais on n’est pour autant pas fermé à cela», s’empresse de préciser Olivier Schnoebelen. En aïkido, il n’y en a pas tout court, à Tramelan ou ailleurs. «C’est une discipline non olympique plus marginale et dans la tradition, un peu moins ludique, au sein de laquelle on n’a actuellement pas d’enfants», glisse-t-il encore. Tout le contraire du judo, étant «davantage dynamique». Et de sa ribambelle de jeunes, qui, eux, s’engagent dans des tournois régionaux. Avec succès: «On obtient quand même régulièrement des podiums!»

Au club d’arts martiaux tramelot, on sait clairement varier les plaisirs. Pour s’en apercevoir de plus près, direction le CIP!
 

Avec du tir à l’arc japonais
A chacune de leurs démonstrations, les responsables du Budokan invitent un club voisin. Cette fois-ci, il s’agit du Kyudo Bienne. «On l’accueille dans une volonté de partage, d’échanges», relève Olivier Schnoebelen. Une quatrième discipline sera donc au programme de l’après-midi du 16 novembre à Tramelan.

Le kyudo? «C’est du tir à l’arc japonais», signale le spécialiste d’aïkido aux non connaisseurs. «Cela fait aussi partie des arts martiaux. On est en effet un peu de la même famille, on recherche la même chose», développe-t-il. «Il existe également dans cette discipline un aspect très spirituel. Elle nécessite une grande concentration.»

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