Par Dan Steiner
Pour l’entreprise Celtor, le premier pas nécessaire à l’avancement de l’extension de la déchetterie Ronde Sagne passait par Tavannes. Ce soir, la quarantaine d’ayants droit présents à l’assemblée municipale a donné son feu vert au Plan de quartier ayant valeur de permis de construire – ce projet avait été détaillé dans Le JdJ du 26 septembre. Deuxième étape: l’assemblée de Reconvilier, le 14décembre, l’autre commune dont le territoire est concerné; et troisième: l’Office des affaires communales et de l’organisation du territoire (OACOT).
C’est en effet lui qui est amené à statuer sur les différentes oppositions déposées au terme du délai imparti, qui était fixé au 19 octobre dernier. Car les séances de conciliations n’ont rien donné... Du côté de l’entreprise, on s’estime en règle sur les différents impacts mentionnés par les opposants. «Il ne sera pas impossible de s’entendre sur quelques points, mais, aux niveaux factuel et juridique, je suis convaincu que ça va jouer», assurait en marge de l’assemblée tavannoise Michel Vogt, président du conseil d’administration de Celtor.
Pas de mouvement avant la décision de l’OACOT
Or les personnes réfractaires au projet estiment avoir légitimement leur mot à dire. La commune de Saicourt et un groupe d’opposants du Fuet tiennent à peu près le même discours. «C’est assez simple: ce sont les gens du Fuet et du haut de Saicourt qui doivent subir, déjà maintenant, les impacts négatifs», déplore le maire, Markus Gerber.
Selon le vent et/ou la température, les odeurs atteignent les deux villages. Les nuisances sonores commencent également tôt le matin, ce que Celtor conteste, sauf à de rares exceptions, soit seulement quelques minutes avant les premières heures autorisées. L’agrandissement dénature également le paysage, plaide-t-on à Saicourt.
«Or ces nuisances sont principalement supportées par nous, pratiquement pas par Tavannes, sauf peut-être pour les camions, et encore moins par Reconvilier», ajoute Markus Gerber. Une entrevue entre sa commune et l’entreprise est prévue à la mi-décembre. Michel Vogt explique toutefois que Celtor campera sur ses positions jusqu’à la décision de l’OACOT. En marge de ce projet devisé à environ 27 millions de francs, un déplacement de la route cantonale est prévu en 2025.
Pas de vague pour la piscine ni pour le budget déficitaire
Pour le reste de l’ordre du jour, les citoyennes et citoyens présents avaient également à se prononcer sur une dépense de 138'000 fr. pour l’achat de 138 actions à 1'000fr. de la Piscine couverte de l’Orval SA, à Bévilard, ainsi que sur une dépense périodique de 93'827 fr. pour couvrir son déficit annuel. Là encore, le point soumis n’a pas fait de remous (deux abstentions).
Pour rappel, les assemblées de Champoz, Court, Loveresse, Reconvilier, Saicourt, Saules, Sorvilier, Tavannes et Valbirse votent cet automne pour se répartir le capital-actions de 500'000 fr de la future SA. Ce montant, fixé selon la population de chaque village, permettra de pérenniser la structure et de répartir les risques financiers, jusque-là supportés en grande partie par Valbirse.
Dernière séance de l’année oblige, le plénum avait à voter, en début de séance, sur le budget communal 2021. Qu’il a accepté. Malgré le virus, celui-là est d’ailleurs légèrement moins... mauvais que celui de 2020, avec un excédent de dépenses au compte général de 156'585 fr., et de 261'785 fr. au compte global. Aussi bien la quotité d’impôt (1.92) que la taxe immobilière (1,5‰) ne bougent pas d’un iota.
Finalement, l’assemblée a pris connaissance de deux dépenses: 116'336 fr. pour l’alimentation en eau potable des bâtiments du plateau d’Orange (crédit voté de 430'000 fr.), et 394'596 fr. pour l’assainissement des chemins de la Tanne (crédit de 372'000 fr.).
- Connectez-vous ou inscrivez-vous pour publier un commentaire
