Les faits se sont déroulés le 20juin 2020 sur le Quaibrücke de Zurich. 250 activistes d’Extinction Rebellion (XR) s’étaient rassemblés pour bloquer le pont durant deux heures. «Nous voulions simplement parler du climat et informer les passants. Nous avons rapidement été menacés par la police mais nous avons décidé de rester», relate Clara.
Les agents ont alors décidé d’intervenir et d’évacuer les manifestants. Clara a ensuite été emmenée, avec une poignée d’autres personnes en garde en vue:«Cinq autres activistes ont été relâchés rapidement, après 30 minutes, mais moi j’ai été gardée pendant 48 heures.» Une période plus longue motivée par une tentative de morsure sur un policier. Un acte que réfute l’activiste biennoise de 19 ans: «Je n’ai commis aucun acte délictueux contre cet agent et nous avons des vidéos pour le prouver.»
Clara doit donc être entendue, en compagnie de son avocate vendredi matin à Zurich. «Des proches viendront avec moi, certains étant également des activistes du climat, d’autres non.»
100 jours-amende
Elle encourt une peine de 100jours-amende avec sursis pour violences et menaces contre agent, contrainte et entraves aux services d’intérêts généraux. Une perspective effrayante et décourageante pour cette étudiante en première année de formation: «Suite à ces démarches, il va devenir plus difficile d’afficher mon engagement. Je vais continuer l’activisme mais je ne sais pas encore comment.» C’est surtout la répression que Clara veut montrer du doigt: «Ce type d’action judiciaire freine les mouvements pour le climat alors que nous menons ce combat pour dénoncer l’inaction du gouvernement. Vu l’urgence climatique, j’estime que ce que nous faisons estlégitime.» JEB
- Connectez-vous ou inscrivez-vous pour publier un commentaire
