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Saicourt

Une adhésion qui ne fera que des gagnants

La commune est intéressée à intégrer le Parc régional Chasseral, afin de mieux mettre en valeur ses ressources naturelles.

L’étang de la Noz, à Bellelay, constitue l’un des atouts nature de la commune de Saicourt. Jura bernois Tourisme
Par Sébastien Goetschmann
 
Avec l’arrivée de Douanne-Daucher ainsi que d’Evilard-Macolin, le territoire du Parc régional Chasseral réunira désormais, dès 2022, 23 communes des cantons de Berne et Neuchâtel. La nouvelle Charte, qui coure jusqu’en 2031, permettant l’élargissement à d’autres localités, plusieurs ont déjà fait part de leur intérêt à rejoindre l’entité dès 2025. C’est le cas de celle de Saicourt, dont les citoyennes et citoyens ont pu visionner une vidéo de promotion, lors de la dernière assemblée municipale du 13 décembre.
 
Markus Gerber, maire de la commune, qui comprend Bellelay, Saicourt et Le Fuet, nous a partagé que c’est la tête-de-moine qui a déclenché la réflexion à cette adhésion. «Seuls les sites historiques de production de Fornet-Dessous et de Bellelay ne font pas partie d’un parc naturel», fait remarquer celui qui est agriculteur, et dont les vaches produisent du lait pour fabriquer le fameux fromage. «A une époque où le développement durable et la proximité prennent de plus en plus d’importance, il nous semble judicieux d’associer notre village à cette organisation régionale.»
 
 
Mise en valeur
Bien que plus que de faire évoluer l’image de la tête-de-moine avec son temps, le maire de Saicourt voit dans cette possible collaboration une volonté d’imprégner une vision globale à la région. D’ailleurs, les communes de Reconvilier, Tavannes, Petit-Val, Loveresse et Saules se sont également montrées favorables à étudier une éventuelle adhésion.
 
Pour Markus Gerber, intégrer le Parc Chasseral résulterait en une situation gagnant-gagnant. «Nous possédons des atouts naturels dignes d’intérêt, comme le haut marais et l’étang de la Noz, à Bellelay», mentionne-t-il en exemple. «D’autre part, rallier le territoire du Parc nous permettra de bénéficier d’un soutien financier et humain important pour réaliser des projets durables, comme restaurer des murs en pierre sèche, ou tout simplement mettre en valeur notre patrimoine. Les petites communes comme Saicourt n’ont, en effet, pas les ressources que peuvent proposer les collaborateurs de l’organisation», concède-t-il.
 
 
Coopération écolo-agricole
Un autre point que relève Markus Gerber le concerne tout spécialement, puisqu’il s’agit de la coopération entre le milieu agricole et les écologistes. «On ne peut que travailler ensemble pour pouvoir avancer, mais, dans les médias, ce sont souvent les désaccords politiques entre les deux groupes qui sont mis en avant. Les efforts largement visibles du Parc régional pour remplir ces fossés ne peuvent être que positifs», assure-t-il.
 
Désormais, le Parc Chasseral, en collaboration avec d’autres institutions comme Jura bernois.Bienne, entamera un processus d’examen préalable, pour évaluer si la commune de Saicourt dispose de suffisamment d’atouts «nature». Le financement de cette étude a été inscrit aux budgets 2022 et 2023 de la municipalité. «C’est lors de l’Assemblée communale en juin 2024 que nous verrons si la population est aussi motivée que le Conseil municipal par cette adhésion.», conclut le maire.

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