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Nidau

Une autre approche du luxe

Une nouvelle marque horlogère a vu le jour dans la région. Portée par Ben Küffer, Norqain est une entreprise familiale qui mise sur la tradition.

Photo Raphael Schaefer

Marjorie Spart

Une montre doit refléter le caractère de la personne qui la porte. Telle est la philosophie  de Ben Küffer, directeur de la toute jeune marque horlogère Norqain, basée à Nidau. Lui, il aime la robustesse, les belles proportions, la lisibilité et le soin tout particulier apporté aux détails. Pas étonnant donc que les montres Norqain possèdent de telles caractéristiques.

«Lorsque nous avons imaginé notre design, nous avons opté pour la tradition: des montres mécaniques, rondes et imposantes, mais élégantes et avec du style. C’est dans les détails que nous pouvons faire la différence», décrit Ben Küffer. Son signe distinctif? Une petite plaquette, sur le côté gauche du boîtier, «que les clients peuvent faire graver pour la personnaliser et qui confère une valeur émotionnelle supplémentaire à la montre. Une particularité qui devrait plaire aux trentenaires, public cible de la marque.»

Entouré des siens
A 31 ans, qu’est-ce qui a bien pu pousser ce jeune père de famille à se lancer dans la création de son entreprise horlogère, dans un marché déjà saturé? La passion, d’abord. «Mon père a travaillé durant 45 ans dans ce domaine. Il a notamment dirigé Roventa-Henex à Bienne. Il m’a transmis le goût des montres alors que je n’étais qu’un enfant», explique-t-il. L’envie de relever des défis ensuite. Et finalement, la volonté de travailler «en famille et entouré de gens en qui j’ai confiance».

Et c’est bien à une petite boîte familiale, comportant huit employés, qu’il a donnée le jour, entouré de son père, de son épouse et de sa sœur. Ainsi que de quelques amis comme Ted Schneider – le fils de l’ancien patron de Breitling – et de son ami de longue date, le hockeyeur Mark Streit. Ben Küffer ne se lance pas dans cette aventure en toute naïveté. Il a travaillé durant 11 ans chez Breitling, comme responsable de marché en Asie. Cette expérience lui a ouvert des portes au Japon où il possède un solide réseau. Son acolyte Mark Streit l’aide pour le marché américain.

Miser sur le contact direct
Chez Norqain, le ton est diamétralement opposé à celui que l’on retrouve habituellement dans le monde de l’horlogerie de luxe. Pour se faire connaître et se démarquer, Ben Küffer mise sur le contact direct. «Nous allons régulièrement ouvrir nos portes pour que les clients puissent découvrir notre marque, essayer les montres. Ici, elles ne sont pas dans des vitrines inaccessibles. Je veux que les gens se sentent à l’aise chez nous.» La participation à certains événements, comme le Man’s World de Zurich, ou à des manifestations sportives devraient offrir des coups de projecteur à la marque, espère Ben Küffer. Pour accroître cette visibilité, il s’est aussi entouré d’ambassadeurs de choix, comme Michelle Gisin, Roman Josi ou encore Fabian Schär. Des personnalités qui partagent avec Norqain le goût de la singularité et de l’aventure.

La tradition suisse transparaît aussi dans cette montre dont le sigle s’apparente à une montagne. «Je suis fier de travailler avec des gens de la région et que les montres soient fabriquées à Tavannes.» Disponible depuis le 21 janvier, la marque sera bientôt présente dans 50 points de vente dans le monde. Elle a été officiellement lancée par Mark Streit à l’occasion des NHL All Star Games: chacun des 44 hockeyeurs a reçu une montre personnalisée.
Actuellement, Norqain possède trois collections distinctes dont les modèles valent entre 1500 et 4500 francs. Les objectifs que se fixe Ben Küffer? «Vendre suffisamment pour faire vivre l’entreprise.»

www.norqain.com

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