Une belle perspective pour les joueurs d’inline hockey

«C’est un projet de longue haleine qui pourrait faire de Bienne une ville phare pour le sport.» Lors d’une conférence de presse, hier, le directeur de la Formation, de la culture et du sport, Cédric Némitz, présentait le projet du Conseil municipal de créer un complexe sportif aux Champs-de-Boujean. Pour le réaliser, le Conseil de ville devra accepter un crédit d’étude de 1,05 millionde francs.
L’infrastructure est destinée à une fonction multiple: tout d’abord, elle répondrait à un problème de longue date pour accueillir les joueurs d’inline hockey. En effet, les Seelanders et l’ISH Bienne, dont les juniors sont regroupés sous la même bannière, doivent trouver une solution pérenne à l’occupation provisoire des Seelanders aux Marais de Mâche – un site qui ne répond pas aux exigences de la Fédération suisse d’inline hockey.

Autres intéressés
Construire une halle qui ne serait utilisée que pour les entraînements d’inline en soirée ne semble toutefois pas raisonnable. Le projet a ainsi évolué et intégré d’autres acteurs sportifs. La Fédération suisse de gymnastique pourrait migrer dans les locaux. Elle bénéficierait d’une salle avec un sol adapté, qui servirait de Centre national pour la gymnastique rythmique.
Une autre halle devrait s’élever à quelque 14 mètres de hauteur pour accueillir les grimpeurs du Club alpin suisse. «La discipline est entrée cette année aux Jeux olympiques. Des nouvelles installations à Bienne attireraient des athlètes de haut niveau et contribueraient au prestige de la cité seelandaise dans le domaine sportif», assure Cédric Némitz.
Finalement, les installations pourraient également servir aux élèves du programme Sport-Culture-Etudes. Ces disciplines variées réunies à un endroit permettrait de favoriser les synergies, notamment avec la Tissot Arena et Swiss Tennis. «Il faut également prendre en compte les économies d’échelle qui seront faites grâce à des vestiaires en commun, un chauffage unique ou encore des aménagements liés à la circulation», souligne le responsable biennois du sport.
Car le financement s’annonce d’ores et déjà conséquent. En tant que maître d’œuvre, la Ville se prépare à investir entre 24 et 28 millions de francs (un montant estimé avec une marge d’erreur de 25%). Les différents partenaires contribueront également aux coûts induits par leur infrastructure. En outre, les autorités biennoises pourront également compter sur une subvention fédérale dont le montant n’est pas encore fixé.
Prochaine étape: si le parlement le permet, le projet sera mis au concours. «Nous espérons recevoir des propositions architecturales simples et efficaces. Les entreprises devront présenter une utilisation particulièrement rationnelle des lieux, car le prix sera un facteur clé», confie le directeur des Sports.
Le Conseil municipal espère pouvoir ouvrir les portes de ce nouveau bâtiment en 2022. Avant cela, Cédric Némitz s’attend à des débats financiers au Conseil de ville: «Les députés devront comprendre qu’il s’agit d’une magnifique opportunité qui nécessite un investissement de base afin d’en fixer clairement les contours.