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Bienne

Une nouvelle école se profile à la Champagne

La Ville veut construire un nouveau bâtiment scolaire à la Champagne. Le Conseil de ville devra se prononcer sur un crédit d’étude de 4,2millions de fr. la semaine prochaine.

Le projet «DEBARCADERE» propose une construction compacte et aérienne à la Champagne, largement composée de bois et de verre. TOPOTEK 1

Par Maeva Pleines

«Il y a deux types de bâtiments cruciaux dans une ville: les églises, et les écoles.» Cédric Némitz débutait ainsi sa présentation du projet de construction d’un nouveau bâtiment scolaire à la Champagne. «Ce sera un chantier historique pour Bienne», estimait le directeur de la formation, des la culture et du sport. Pour pouvoir lancer la procédure, le Conseil de ville devra accorder un crédit d’étude de 4, 2 millions de francs.

En effet, le manque d’établissements scolaire représente un problème de longue date dans la cité seelandaise. Ainsi, le nouveau complexe de la Champagne permettrait d’accueillir 520 élèves en tout, ainsi qu’une centaine d’enseignants. Le site pourra héberger trois trains de classes, allant de la 1H à la 8H, une configuration qui permettra de mélanger les âges dans un même établissement.

«Le lieu que nous avons choisi est également stratégique, précise Cédric Némitz, car il établit un lien entre le nord et le sud de la ville, entre Boujean et Mâche.» Il sera en outre bienvenu dans un quartier en plein développement, avec des projets comme les Jardins du Paradis, le parc d’habitation de la Champagne et de lotissement Buschang.

Un projet au long cours
L’idée de cette nouvelle école n’est de loin pas neuve. Un concours d’urbanisme avait déjà été lancé en 2016. Puis, un concours d’architecture avait récolté 46 propositions l’année passée. Le gagnant vient d’un cabinet züricho-berlinois, «TOPOTEK1». Leur projet, baptisé «DEBARCADERE» présente une structure compacte et aérienne, largement composée de bois et de verre.

«L’élégance du bâtiment nous a séduits, tout comme l’organisation efficace qui s’y associe», témoigne la directrice des travaux publics, de l’énergie et de l’environnement, Barbara Schwickert. Elle souligne que l’espace a été bien rentabilisé. L’intégration d’espaces extérieurs  dans les étages supérieurs permettra également d’organiser des activités extrascolaires dans l’enceinte. Il y aura notamment deux halles de sport. Et les clubs régionaux n’ont pas été oubliés, puisque le projet intègre des vestiaires et une buvette pour le FC Azzuri.

50 millions de francs
Le coût total du campus est estimé à 50 millions de francs. «Il s’agit d’un budget considérable, toutefois raisonnable puisque tous les projets proposés tournaient autour de ce prix», raisonne Barbara Schwickert. Quant à savoir si le Conseil de ville s’y montrera favorable, la directrice des travaux publics se dit optimiste. «Le législatif a déjà donné son feu vert pour lancer un concours, il doit donc être préparé à la suite. Et pour comparaison, la rénovation du Châtelet avait coûté environ 30 millions de francs: les budgets pour de telles entreprises sont toujours importants.»

Si le Conseil de ville donne son accord, le peuple devra ensuite se prononcer sur la construction au 1er semestre de 2022. Les travaux commenceraient ensuite à l’été 2023, pour une rentrée des classes prévue en juillet 2025.

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