Par Marisol Hofmann
Amandine Freudiger, de Court, a toujours été «manuelle et gourmande». C’est donc tout naturellement, qu’à l’âge de choisir une profession, elle s’est dirigée vers les métiers de bouche. «J’ai tout d’abord songé à devenir cuisinière. Puis j’ai découvert la pâtisserie qui, de par son aspect esthétique, me permet de déployer davantage ma créativité», relate la jeune femme de 18 ans.
Cette Jurassienne bernoise a ainsi réalisé un premier apprentissage de boulangère-pâtissière au sein de l’entreprise Parrat, à Saignelégier, qu’elle a achevé, cet été avec brio. Elle a en effet obtenu l’une des meilleures moyennes dans le canton du Jura. Ce résultat lui a permis de se mettre en lice pour la 20e édition de la Finale romande et tessinoise des meilleurs jeunes boulangers-pâtissiers, qui s’est déroulée fin octobre, sur le stand du Swiss Bakery Trophy, dans le cadre du Salon Suisse des Goûts et Terroirs, à Bulle.
D’or et d’argent
«Nous disposions d’un peu plus de sept heures pour réaliser différents produits de boulangerie et de pâtisserie sur le thème ‹Swiss Made›», précise Amandine Freudiger. Pour sa pièce montée (photo), la Courtisane, qui portait lors de ce concours les couleurs du Jura, a choisi de représenter non seulement des symboles de son pays, comme les edelweiss ou le Cervin, mais également de son canton d’origine en reproduisant la Zytglogge. Sa finesse et sa dextérité lui ont valu la plus haute marche du podium.
Et ce n’est pas tout. Cette jeune femme ambitieuse, qui vient d’entamer un second apprentissage en confiserie, a remporté, la semaine dernière lors d’un concours interne à son école professionnelle, une médaille d’argent. A n’en pas douter, la Courtisane est dotée de véritables doigts de fée.
Lorsqu’elle ne les emploie pas dans le cadre de son travail, elle les utilise pour donner naissance à d’autres créations de toutes sortes: décors, bougies, cadeaux de Noël faits mains, etc. «J’adore bricoler», sourit-elle.
Soucieuse de se perfectionner et d’acquérir de nouvelles techniques, Amandine Freudiger apprécie également, dans son temps libre, expérimenter de nouvelles recettes. «J’ai peu d’affinité pour la cuisine traditionnelle. J’aime ce qui sort de l’ordinaire, aussi bien au niveau visuel que gustatif», glisse-t-elle. La Courtisane puise volontiers son inspiration dans les livres mais surtout sur les réseaux sociaux et Instagram en particulier (lire également ci-contre).
Cette passion pour l’exploration culinaire, Amandine Freudiger la partage avec son copain, également pâtissier-confiseur. «Nous échangeons souvent à ce sujet, nous partageons nos recettes et conseils, et goûtons ensemble de nouveaux plats», raconte-t-elle.
Pour se sentir épanouie, la jeune femme a besoin, d’exercer une occupation qui lui permette de recourir à sa guise à son imagination et son habileté manuelle. Nous la croyons.
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