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Une pédagogie verte

L’association des parents aménage un jardin partagé à Courtelary. Quatre classes y mèneront divers projets.

Des parents, accompagnés de leurs enfants, s’en sont donné à cœur joie pour préparer la terre en vue de futures plantations. Photo: LDD

Par Aude Zuber

L’association des parents de Courtelary, Cormoret et Villeret (APCCV) aménage un jardin partagé au cœur du village de Courtelary, à proximité de l’école primaire. «Nous voulions faire quelque chose de durable pour nos enfants», lance Sophie Barras, présidente de l’APCCV.

Pierre-André Langel a mis gracieusement à disposition une partie de sa parcelle, située à la Grand-Rue 76. «Etant grand-papa et passionné de jardinage, il a été sensible à notre projet», raconte Sophie Barras.

L’APCCV a délimité l’espace vert en deux parties: l’une biologique et l’autre permacole.

Hôtel à insectes
Quatre classes du vallon de Saint-Imier ont déjà manifesté leur intérêt. «Nous partagerons la parcelle avec les enseignantes», explique la présidente de l’APCCV. Chaque maîtresse prévoit la réalisation d’un projet différent. «Hôtel à insectes, culture de courges ou graines germées m’ont été rapportés», indique Sophie Barras.

La classe 6H de Courtelary investira l’espace permacole. L’association Kundalini, spécialisée dans ce mode de production, apportera son expertise.

La préparation du terrain «biologique» s’est effectuée samedi passé. Une trentaine d’adultes et d’enfants de l’association ont aménagé un jardin en forme de mandala. Les participants ont retourné la terre et évacué les déchets verts. «Nous avons réalisé des buttes avec du compost et tracé un chemin en copeaux de bois sur lequel nous pourrons marcher sans abîmer les plantations», détaille-t-elle.

L’APCCV a pu bénéficier de la générosité de plusieurs artisans de la région: «Le paysagiste André Lachat nous a offert la matière compost et nous a prêté les outils de jardinage. Sans oublier Yves Bernard, de la scierie SYB, qui nous a fourni des copeaux de bois. Quelle belle solidarité!», lance Sophie Barras.

Des valeurs promues
Leur jardin partagé s’accompagne d’une charte. «Il résume notre concept et les valeurs que nous y promouvons, telle qu’une pratique respectueuse de l’environnement.» En revanche, les règles vie ne sont pas encore achevées. «Celles-ci préciseront les mesures sécuritaires et l’organisation des véhicules, notamment où est-ce qu’il faut se parquer», précise-t-elle

Côté pédagogie, le Parc Chasseral propose trois animations: un carrousel d’herbes aromatiques, la plantation d’un arbre fruitier et un mur en haies. «Celui-ci serait utile pour protéger nos plantations, car il y a beaucoup de vent, à Coutelary.»

Le collectif pourra aussi compter sur le biologiste Martin Brüngger, expert en semences. «Il nous a dit que nous ne pouvions pas planter certaines cultures à côté d’autres. Il paraît que certaines seraient invasives», relève la présidente de l’APCCV. Le biologiste supervisera donc le choix des plantations et fournira les graines.

Projet intergénérationnel
L’association souhaiterait par la suite conduire un projet intergénérationnel. «J’ai constaté qu’il y avait un certain nombre de personnes âgées qui ne pouvaient plus jardiner pour des questions de santé, mais qu’elles aimeraient transmettre leurs connaissances en la matière.» Et la présidente de l’APCCV de conclure: «Nous pourrions ainsi organiser des journées de partage entre aînés et écoliers.»

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