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Bienne

Une surprise pour finir l’année 2021 en beauté

La famille de réfugiés Safaryan/Mikayelyan vient d’obtenir son permis de séjour pour rester en Suisse.

Arpine Safaryan, son mari Ashot Mikayelyan, et leurs trois enfants – Robert, Charlotta et Inessa – ont retrouvé le sourire à la veille des fêtes de fin d’année. Anne-Camille Vaucher

Par Carmen Stalder Traduction Julie Gaudio

A quelques jours de Noël, la famille Safaryan/Mikayelyan a reçu le plus beau des cadeaux: un permis de séjour. Arpine Safaryan, 42 ans, et son mari de trois ans son aîné, avaient presque perdu tout espoir de pouvoir rester à Bienne. Mais l’heureuse nouvelle est finalement arrivée, achevant un combat de 10 ans.

Arpine Safaryan, qui a grandi au Kazakhstan, a fui l’Arménie pour la Suisse en 2012, avec son mari Ashot Mikayelyan. Leurs trois enfants sont nés ici, et sont scolarisés à l’école du Sahligut, dans le quartier de Mâche: Robert (8 ans), Charlotta (7 ans) et Inessa (4 ans).

Arrivés en Suisse en tant que réfugiés politiques, ils ont demandé l’asile. Mais leur demande a été rejetée. Ils ont déposé des recours et exigé un nouvel examen de leur dossier. Toutes les tentatives ont échoué. Lorsque leur permis N de demandeur d’asile a expiré en 2014, ils sont devenus des sans-papiers.

Par conséquent, la famille avait l’obligation de quitter le territoire helvétique, et en se séparant. Le père devait rentrer au Kazakhstan avec ses deux aînés, la mère en Arménie avec sa fille cadette. Ceci parce que les deux pays ne voulaient pas accueillir le conjoint étranger chez eux.

Cette situation, quelque peu dramatique, a ému Amnesty International, l’association biennoise Alle Menschen ainsi que des politiciens et des enseignants de l’école du Sahligut. Ensemble, ils se sont mobilisés pour que la famille de réfugiés puisse rester à Bienne. Malgré cela, au printemps 2020, toutes les solutions légales semblaient épuisées. La menace d’un déménagement au centre de requérants d’asile de Boujean planait lourdement.

Logés chez une organiste

Mais à l’été 2020, une mince lueur d’espoir s’est dessinée à l’horizon. L’organiste Pascale Van Coppenolle a pu héberger la famille dans sa maison, qui appartient à la Paroisse réformée de Bienne. Le Service cantonal des migrations permet, en effet, à des particuliers d’accueillir chez eux, dans des conditions strictes, des requérants d’asile déboutés. De précieux liens se sont alors tissés entre la grande famille et l’organiste.

A la suite de cela, l’avocate Melanie Aebli a repris le dossier, et déposé une nouvelle demande auprès du Service cantonal des migrations. Grâce à de nombreux témoignages prouvant l’intégration d’Arpine Safaryan, de son mari et de ses trois enfants à Bienne, la bonne nouvelle est arrivée en novembre dernier. Le couple souhaite désormais trouver du travail au plus vite, et un logement permanent, rien que pour eux et leurs enfants.

 

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