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Bienne

Vidéo, musique et hockey

En parallèle de tous les projets qu’il mène, Cee-Roo n’oublie pas le sport. Chaque dimanche, il joue avec l’équipe sauvage des Ice Creams. Rencontre à la Tissot Arena.

Cee-Roo (par terre, au centre) abandonne son bonnet et ses lunettes dès que le match commence. Anne-Camille Vaucher
Julie Gaudio
 
«Premier but pour les Ice Creams, marqué par Cee-Roo, assisté de Daniel!» aurait sûrement crié le speaker à la patinoire secondaire de la Tissot Arena, dimanche dernier. Malheureusement, personne n’a joué ce rôle. Il faut dire que l’équipe sauvage de hockey sur glace dans laquelle joue le vidéaste et musicien biennois Cee-Roo ne fait partie d’aucune ligue. La bande affrontait dimanche celle du Fan’s club du HCBienne. Pour ces amateurs de hockey, l’important n’est pas tant le score, mais surtout la joie de retourner sur des patins pour taper dans le puck. Ils ne font que jouer des matchs les dimanches durant la saison hivernale, sans entraînement, car «s’entraîner, c’est tricher», affirme Cee-Roo en souriant.
 
Après une pause forcée de 18 mois, les Ice Creams sont retournés sur la glace début novembre, avec le certificat Covid qui s’impose. «Mon père a fondé l’équipe des Ice Creams, mais il a arrêté le hockey il y a trois ans à cause de problèmes de genoux», raconte Cee-Roo – de son vrai nom Cyril Käppeli – avant de chausser ses patins. «J’ai rejoint le groupe il y a quatre ans avec une bande de potes, donc la moyenne d’âge est désormais assez basse.»
 
A 32 ans, le vidéaste et musicien biennois ne craint pas l’ennui. Après avoir joué au football durant 22 ans, et être passé du FCAurore à Bienne au FC La Suze à Corgémont, Cee-Roo a troqué ses crampons pour ses patins. «Je suis devenu papa en mai et mon investissement dans le sport a pas mal changé», confie-t-il. «Aussi, la pause forcée des sports collectifs amateurs durant la pandémie m’a fait redécouvrir le plaisir d’avoir des soirées libres. Je veux faire du sport quand j’en ai envie, pas forcément tout programmer.»
 
Un peu d’organisation
 
Estimant qu’il est plus facile d’organiser un match de foot à la dernière minute plutôt qu’un de hockey sur glace, Cee-Roo a fait son choix: ce sera lesIce Creams. «Cela m’amuse, à mon âge, d’apprendre un nouveau sport. Le hockey mobilise d’autres muscles qu’au foot et les tactiques ne sont pas les mêmes. C’est comme apprendre une nouvelle langue», estime le Biennois. «Avec les Ice Creams, il n’y a pas de pression de performance. On vient pour se marrer!»
 
Jamais en manque d’idées, Cee-Roo parvient tout de même à concilier la famille, la vie professionnelle et le sport. «Mon contrat avec l’émission ‹52 minutes› de la Radio Télévision suisse (RTS) est assez flexible. Je peux facilement m’aménager un jour et demi par semaine pour garder ma fille de 6 mois. Et réaliser des projets créatifs qui me plaisent», témoigne-t-il. 
 
Parmi ceux-ci, il cite sa dernière création audiovisuelle au pavillon des femmes de l’Expo2020 de Dubaï, qui se tient jusqu’au 31 mars 2022. «La réalisatrice française Mélanie Laurent m’a donné carte blanche pour réaliser des vidéos, accompagnées de sons, autour des femmes et de Mère nature dans une salle de projection à 360 degrés. Deux thématiques qui me touchent particulièrement», confie Cee-Roo. 
 
Des projets à venir
 
Adorant mêler musique et vidéo, le Biennois travaille sur un projet pour Médecins sans frontières, à l’occasion des 50ans de l’organisation non gouvernementale. «J’ai accès à toute leur bande de données, je fais ce que je veux!» se réjouit-il. De même, il prépare également «un concept multi-facettes», pour 2022, sur les Parcs naturels suisses. «Ce sera une ode à la nature, et une invitation à sortir de chez soi pour aller voir ce qu’il se passe dehors», glisse-t-il, avec mystère.
 
Avant cela, Cee-Roo va réaliser sa vidéo résumant l’année 2021. Mise en ligne sur sa chaîne Youtube vers la mi-décembre, elle sera aussi présentée dans le cadre de l’émission «52 minutes». Mais pas question de travailler le dimanche. «Ce jour de la semaine est fait pour le hockey sur glace», conclut-il, avant d’aller enfiler sa tenue de compétition.

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