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HC Bienne

Pouliot: «Je me sens chez moi»

L’attaquant québécois a livré deux derniers excellents matches.

Marc-Antoine Pouliot a inscrit le but décisif en prolongation samedi contre les ZSC Lions. Keystone

Sélim Biedermann

Sept matches pour se remettre dans le bain. Puis deux suivants qui ont permis au public seelandais de se reprendre en pleine figure le talent de Marc-Antoine Pouliot, le replongeant ainsi dans la saison du lock-out en NHL, en 2012/13, qui avait marqué les esprits.

Grâce à Patrick Kane et Tyler Seguin, mais pas seulement: le No 78 avait alors lui aussi choisi de venir étaler sa classe en Europe, et pas que pendant l’arrêt momentané du championnat nord-américain. Tout droit débarqué d’Arizona, Pouliot avait en effet contribué à la belle épopée du HC Bienne cette saison-là (47 points en 55 parties). Et revoici le Canadien flamboyant. En tout cas le week-end dernier. De bon augure.

Sans le buteur décisif de samedi, l’équipe de Mike McNamara n’aurait peut-être bien pas fait plier les ZSC Lions en prolongation (5-4). Sans ses trois assists délivrés vendredi, dont deux caviars à Julian Schmutz, celle-ci n’aurait vraisemblablement pas pu prendre le meilleur sur Gottéron (5-3). Et c’est bien là, dans la BCF-Arena de Fribourg, où il est resté trois ans, que Pouliot a retrouvé des couleurs, mais sous le maillot biennois.

Un joli message envoyé à son ancien club, où il est devenu indésirable en cours d’exercice. «Ça a bien marché pour moi dans ce match», glisse l’attaquant de 31 ans dans un sourire qui en dit long. «C’est sûr que j’étais motivé!»

Plus utile à l’aile
Les Dragons, c’est déjà de l’histoire ancienne. «J’ai vécu des belles années à Fribourg, j’y ai créé de bonnes affinités avec certains joueurs, les fans étaient super. Mais il était temps de tourner la page», lâche brièvement Pouliot. Et il faut dire que le HC Bienne lui correspond si bien... Son tempérament de bosseur et sa vision du jeu font le plus grand bien à ses nouveaux coéquipiers. Le Québécois n’hésite d’ailleurs jamais à aller lutter dans les bandes, à effectuer le «sale» boulot.

«J’essaie de le faire jouer à l’aile exactement pour cela, où j’estime qu’il va mieux servir à l’équipe», explique McNamara. «Dans cette position, on est plus avancé sur la glace qu’au centre. C’est donc lui qui arrive d’abord sur les pucks. Et Marc-Antoine est excellent dans le fore-checking et fort au duel. Et s’il venait à me manquer un centre, pas de problème!»

Le polyvalent attaquant, au centre vendredi puis à l’aile samedi, est bon partout, en fait. Evidemment, quand on compte pile 200 matches de NHL – 176aux Edmonton Oilers, puis quelques-uns au Lightning de Tampa Bay ainsi que chez les Coyotes –, on dispose d’un bagage conséquent. «Il nous fait du bien», ajoute l’entraîneur du HCB à propos de celui qui n’avait disputé que huit rencontres pas franchement brillantes avec Gottéron en début d’exercice (1 but et 2 assists).

Mais tout n’a cependant pas tout de suite fonctionné parfaitement à Bienne (3 buts et 3 assists en neuf rencontres).

«Cela commence à aller de mieux en mieux, aussi bien pour moi que pour l’équipe», note Pouliot avec bonheur. «Cette saison, j’ai connu des hauts et des bas, et là, je suis dans un haut. J’espère rester le plus longtemps possible sur un plan positif», lance-t-il dans un phrasé à la québécoise.

«C’est le côté social qui me manquait le plus»
C’est bien reparti. Espérons que cela continue ainsi. Toutes les conditions semblent en tout cas réunies pour que Pouliot soit à l’aise. «Il y a plusieurs facteurs qui font que je me sens bien à Bienne», dit-il. «Le système de jeu me plaît. Et beaucoup de joueurs ont augmenté leur niveau d’un cran depuis quelques matches, ça aide à retrouver ses propres sensations. J’entretiens aussi une bonne relation avec tout le groupe et les entraîneurs, donc cela se voit sur la glace. On a vraiment un bon esprit d’équipe.»

Hors glace aussi, l’homme se dit comblé. «A Bienne, j’ai mes repères. A part la nouvelle patinoire, mais je m’y suis bien acclimaté», assure le Canadien.

«Je connaissais déjà beaucoup de personnes autant dans l’organisation du club qu’en dehors. Donc pour moi, ce n’est pas tant nouveau que cela. J’ai plusieurs amis ainsi que de la famille ici, car ma femme (réd: qui attend leur premier enfant pour le mois de février) est biennoise. Donc je me sens chez moi. C’est d’ailleurs le côté social qui me manquait le plus quand j’étais à Fribourg, parce que je connais bien davantage de monde à Bienne. Je suis content d’être revenu.»

Bienvenue à la maison, Marc-Antoine Pouliot.

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