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Hockey sur glace

Une nouvelle vie «incroyable»

Le défenseur américain Mike Lundin ravi d’être à Bienne.

Fort de ses 270 matches en NHL, le défenseur américain du HC Bienne Mike Lundin ne se fait pas prier pour faire le ménage (ici l’attaquant de Kloten Daniele Grassi) devant son gardien Jonas Hiller. Keystone
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Sélim Biedermann

Mike Lundin va retrouver les montagnes grisonnes aujourd’hui. Un paysage à couper le souffle... «C’est absolument magnifique là-bas», lance-t-il, «le décor est incroyable.» Le mot est lâché.

Le défenseur américain du HC Bienne se dit en effet totalement sous le charme de sa nouvelle terre d’accueil. Il n’en revient encore pas tant ce qui l’entoure lui semble idéal. De quoi se réjouir de retourner à Davos. Ou presque: «Je me souviens que mon passage dans ces montagnes était compliqué, car c’était la première fois que je jouais à une telle altitude, j’avais de la peine à respirer comme il faut.»

Le nouvel étranger seelandais portait alors les couleurs de Barys Astana durant un camp d’entraînement présaisonnier. En trois ans dans le club de la capitale kazakh, Lundin a pu apprivoiser un autre univers que celui qu’il connaissait auparavant.

Après avoir disputé 270 matches en NHL (4 buts, 34 assists), avec Tampa Bay, Minnesota et Ottawa, le souriant Américain a marqué les esprits en KHL en l’espace de 190 rencontres (24 buts, 77 assists). Les deux précédents exercices, il les a bouclés en étant successivement le troisième et septième meilleur défenseur de la ligue continentale russe d’un point de vue comptable.

Le voici désormais en Suisse, pour son plus grand bonheur ainsi que celui des siens. A à peine 32 ans, Lundin a déjà quatre enfants, dont le dernier – une fille – est né en juillet.

«Il y a beaucoup plus de choses à découvrir ici qu’au Kazakhstan! Quasiment chaque jour, nous partons faire une excursion en famille. Hier (réd: dimanche), nous sommes allés voir des gorges en pleine nature, pas très loin de Bienne, avec une grande chute d’eau. C’était incroyable!» Même mieux: «C’était hallucinant!», s’émerveille le natif de Burnsville, dans le Minnesota.

Un homme comblé. Et très bien intégré, alors qu’il est arrivé dans le Seeland seulement deux semaines avant le début du championnat. «Avec ma femme, on avait une petite inquiétude quant à la communication, parce que nous ne parlons ni allemand, ni français. On ne sait jamais trop si on va pouvoir se faire comprendre lorsqu’on arrive dans un nouveau pays. Ni comment on sera accepté», explique le «Yankee».

Inquiétude vite envolée: «Eh bien, tout est super à Bienne, l’accueil que l’on a reçu avec ma famille était incroyable! On a rencontré beaucoup de gens très serviables, et qui parlent anglais... Ils nous ont permis de nous acclimater au mieux.» Un de ses fils vient d’ailleurs de commencer le jardin d’enfants, en allemand. «Il apprendra rapidement la langue, en tout cas plus vite que moi j’imagine...», rigole ce papa heureux. «Tout roule parfaitement.»

«Produire davantage»
Seul bémol: la glace. Lundin le joueur, s’il est également très bien dans ses pompes, n’a toutefois pas encore prouvé sa vraie valeur. Soit le seul renfort étranger du HCB, sur quatre, qui n’a pas encore totalement convaincu les supporters.

«Sur un plan personnel, je dois produire davantage de jeu offensif», reconnaît volontiers le défenseur sous contrat pour une saison, dont la polyvalence n’est plus à démontrer. «Mais j’apprends toujours un peu plus à chaque match, je m’habitue à ce style de jeu qui est nouveau pour moi.»

Dans une équipe au sein de laquelle Lundin s’est tout de suite senti à l’aise. «J’ai un très bon feeling avec mes coéquipiers, qui sont tous de super gars. L’ambiance est bonne et le groupe, dont je suis fier de faire partie, soudé», se plaît-il à répéter.

Déjà un meilleur pote? «Je n’ai pas le temps de réellement me lier d’amitié avec les autres joueurs car je dois systématiquement rentrer m’occuper de mes enfants», plaisante le sympathique Américain. «Surtout, nous avons beaucoup de choses à voir dans ce beau pays.»

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KEVIN SCHLÄPFER: «JE SUIS PERSUADÉ QU'IL VA SANS CESSE DEVENIR PLUS FORT»

Côté jeu, Mike Lundin n’apporte pas encore ce dont on est en droit d’attendre d’un défenseur polyvalent de sa trempe (1 but et 1 assist en 13 matches). Cependant, Kevin Schläpfer relativise cette entame de saison en douceur, mais réussie, selon le coach.

«Je suis content de lui, j’estime qu’il effectue du bon travail. Certes, pour le moment, il n’est pas excellent. Il peut, bien sûr, être plus présent offensivement, et aussi s’améliorer en power-play. Mais je pense qu’il a besoin d’encore un peu de temps pour apprivoiser le jeu suisse, car il a manqué la quasi-totalité de la préparation», rappelle Schläpfer, optimiste. «Je suis persuadé qu’il va sans cesse devenir plus fort.»

Sur un plan défensif, en dépit de quelques erreurs de positionnement, en compagnie de son ex-compère de ligne Marco Maurer – Lundin évoluera avec Kevin Fey ce soir – qui ont coûté des buts au HCB, l’entraîneur seelandais se montre là encore satisfait de sa nouvelle recrue étrangère.

«A mon avis, il est la raison qui fait que notre défense s’avère bien plus solide que la saison dernière, avec Jonas Hiller évidemment», relève Schläpfer. «Il aide beaucoup les jeunes. Et il reste très calme, il ne paraît jamais nerveux.»

Qui plus est, note le coach, il est fort utile devant le but biennois: «Il abat un travail considérable, d’ailleurs pas forcément flagrant pour les fans. Le sale boulot, en fait. C’est-à-dire dégager les adversaires.» Il a quand même 270 matches de NHL au compteur, Mike Lundin...

HCB INSIDER avec Mike Lundin!

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