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HC Bienne

Anthony Rouiller découvre le gratin mondial en Suède

Le Biennois fait ses premiers pas aux Mondiaux M20

Anthony Rouiller vit une expérience unique ces jours-ci en Scandinavie. (Christian Kobi)

Malmö Christian Kobi

Il a des étoiles plein les yeux, Anthony Rouiller. Le défenseur biennois de 19 ans dispute en ce moment à Malmö, tout au sud de la Suède, ses premiers championnats du monde M20. Une expérience que, au contact de quelques-uns des plus grands espoirs de la planète, il savoure à chaque instant.
«Disputer ce premier match face à la Suède (réd: défaite 5-3 jeudi passé) devant plus de 11000 personnes, c’était juste magnifique!», s’exclame Rouiller. «On attendait tous ce moment avec une grande impatience. Quant tu sors du vestiaire et que tu vois tout ce monde, tu te dis que tu as de la chance de pouvoir être là.»
Pour obtenir le droit de griffer la glace de la somptueuse Malmö Arena, Rouiller est passé par des moments d’incertitude, de doute. Sera-t-il du voyage? N’en sera-t-il pas? Le suspense a pris fin le 24 décembre avec la publication de la liste définitive des joueurs sélectionnés, dont il fait partie en même temps que deux autres Biennois, le défenseur Benoît Jecker et Gerd Zenhäusern, l’assistant du coach Kevin Schläpfer.
Un joli cadeau de Noël. Comme celui, d’ailleurs, de pouvoir jouer devant ses parents et ses deux frères, qui ont fait le déplacement à Malmö. «C’est aussi une certaine manière de les remercier pour tout ce qu’ils ont fait pour moi», dit-il. «Je pense aux tournois bambinis ou piccolos quand il fallait se lever à 6h du matin les dimanches pour aller jouer en Suisse profonde. Il n’y a rien de plus beau que de les voir aujourd’hui dans la patinoire partager ces moments avec moi.»

Match décisif aujourd’hui face à la Norvège

Pourtant, après deux matches, le bilan est loin d’être positif pour l’équipe de Suisse, fessée7-1 par la Russie samedi et toujours à la recherche de ses premiers points dans la compétition. «Lors de nos deux défaites, nous avons à chaque fois inscrit le premier but, mais n’avons pas réussi à gérer la suite. On est trop euphorique après avoir marqué un but et on en oublie notre jeu défensif», analyse le No 12 de l’équipe de Suisse.
Une erreur qu’il s’agira de ne pas répéter aujourd’hui face à la Norvège, dans un match décisif pour l’obtention d’un ticket pour les quarts de finale (les quatre premiers du groupe se qualifient, le dernier joue contre la relégation). «Nous devons rester groupés et ne surtout pas baisser la tête», poursuit Rouiller. «Il nous reste deux gros matches, face à la Norvège lundi et contre la Finlande mardi, pour comptabiliser des points et nous qualifier. Contrairement aux deux premières rencontres, nous devrons faire le jeu contre les Norvégiens. Mais cela ne sert à rien de trop y penser et de nous mettre de la pression inutilement. Nous devrons simplement jouer notre jeu et assumer notre statut de favoris.»

Avenir incertain

Sous contrat avec le HC Bienne jusqu’au 30 avril 2014, le défenseur ne sait toujours pas de quoi son avenir sera fait, lui qui est sans nouvelles des dirigeants biennois depuis son prêt à Bâle, en octobre. Le HCB, qui peine à sortir de son mouvement juniors des joueurs capables d’évoluer en NLA, peut-il décemment se passer d’un de ses plus grands espoirs? La question mérite d’être posée.
«Je me concentre surtout sur le présent, sur ces Mondiaux M20. J’aurai suffisamment de temps pour penser à ma situation au HCB plus tard», répond l’intéressé. «L’annonce de mon prêt à Bâle m’a un peu surpris sur le moment, car on m’avait dit qu’on comptait sur moi et j’avais l’impression d’avoir sorti de bons matches. Mais, avec le recul, je pense que c’était une bonne chose. Cela m’a permis d’accumuler du temps de jeu et de la confiance.»
Et accessoirement d’obtenir son billet pour des Mondiaux M20, où il défie des attaquants aussi prestigieux que Filip Forsberg (Predators de Nashville) ou Mikhail Grigorengo (Sabres de Buffalo). Rien que ça.

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