Et Franches-Montagnes se mit en marche

1re ligue: malgré un avantage de deux buts, Saint-Imier finit par s’incliner.

Pascal Stengel devance ici Morgan Vaucher pour mettre en danger le gardien David Fragnoli, qui n’aura été trompé que deux fois samedi. (Stéphane Gerber)

Gérard Dessaules

C’est un derby avec tous ses composants que Saint-Imier et Franches-Montagnes ont offert au public de la patinoire d’Erguël samedi. Au final, il n’y a toutefois pas eu de surprise, les visiteurs s’imposant telle une force tranquille. Peu après la mi-match, ces derniers sont parvenus à gommer un passif de deux unités, avant d’effectuer le reste du travail dans la dernière période pour s’octroyer un succès somme toute mérité.

Pourtant, les Imériens entamaient le match à bras-le-corps. Ils prenaient d’ailleurs doublement l’avantage dans le premier «vingt». Peu après l’ouverture du score signée Pascal Stengel, Alain Oppliger s’échappait seul pour aller tromper une seconde fois et de superbe manière David Fragnoli, le portier jurassien, doublant la mise pour ses couleurs (2-0, 17’15). A ce moment-là, tous les espoirs restaient permis pour les gars de Todd Elik.

«Nous avons réalisé un très bon premier tiers. Par la suite, on a commis des erreurs et abandonné notre discipline, notre plan de match», s’exprime Frédy Marti, le chef technique du HC Saint-Imier. «Nous ne parvenons plus à concrétiser nos occasions, à l’inverse de ‹Franches›, même si Frédéric Dorthe s’est fait l’auteur de remarquables parades. Mais sur l’ensemble, il est clair que notre adversaire était plus fort.»

C’est dans le tiers médian que la machine imérienne allait s’enrayer, Saint-Imier ne parvenant pas à exploiter plusieurs périodes en situation spéciale. Moment choisi par le HC Franches-Montagnes pour revenir dans la rencontre, après que Martin Bergeron ait bousculé ses joueurs à la pause. «Nous n’étions pas là en début de la rencontre. C’est un peu notre difficulté du moment, nous devons changer nos entames de match», regrette l’attaquant franc-montagnard Gaëtan Siegrist. «Le coach a recadré l’équipe lors de la première pause, il a su trouver les mots pour nous remettre sur les rails.»

Muets devant les filets

Romain Teuscher, d’un tir insidieux, trompait une première fois Dorthe, masqué sur ce coup-là (2-1, 24’26). Malgré cette réduction du score, les joueurs locaux auraient dû aggraver la marque aux alentours de la mi-match, lorsqu’ils ont évolué en double supériorité numérique durant plus de 1’15. Sans succès. Et, au sortir de cet épisode, c’est au contraire Cédric Boss, l’ancien Imérien, qui trouvait l’égalisation, signant du coup sa première réussite de la saison. Peut-être, ou sûrement, le tournant du match.

Les visiteurs se sont alors totalement relancés dans cette rencontre. Les Bats sont, depuis lors, restés muets devant Fragnoli, malgré quelques opportunités ayant le poids d’un but. A l’appel de la troisième période, Gaëtan Siegrist, lui aussi un ex-«jaune et noir», donnait l’avantage aux Jurassiens. Comble de malchance sur cette réussite décisive: le puck a été dévié par un patin imérien. Tout venait alors de basculer en faveur des visiteurs, même si «Sainti» n’a ensuite jamais baissé les bras.

Si le match a été correct mais engagé, quelques escarmouches ont toutefois émaillé les événements en fin de partie. L’arbitre de ce derby, M. Michaud, fit abstraction de toute psychologie, et cru bon de remplir les caisses de la ligue, ses sanctions inutiles allant sans doute déboucher sur des amendes toutes aussi inutiles. Une attitude énervante.

Saint-Imier - Franches-Montagnes 2-5 (2-0 0-2 0-3)
Patinoire d’Erguël: 473 spectateurs
Arbitres: Michaud; Dreyfus/Dupertuis.
Buts: 14’00 Stengel (Vuilleumier, Pellet) 1-0. 17’15 Oppliger (Scheidegger) 2-0. 24’26 Teuscher (Gigon) 2-1. 32’13 Boss (Loeffel, Membrez) 2-2. 40’34 Gaëtan Siegrist (Boillat, Joan Siegrist) 2-3. 50’43 Loeffel (Rothenmund, Schlüchter) 2-4. 57’23 Schlüchter (Membrez, Loeffel, à 5 contre 4) 2-5.
Pénalités: 7 x 2’ + 2 x 5’ + pénalités de match (Pellet et Vuilleumier) contre Saint-Imier; 10 x 2’ + 1 x 5’ (Emery) + pénalités de match (Emery et Rebetez) contre Franches-Montagnes.
Saint-Imier: Dorthe; Girardin, Kohly; Dylan Pecaut, Leuenberger; Pelletier, Schneider; Duplan, Houriet, Quentin Pecaut; Pellet, Stengel, Vuilleumier; Abgottspon, Oppliger, Kohler; Scheidegger, Zwahlen.
Franches-Montagnes: Fragnoli; Taillard, Emery; Tomat, Thomas Boillat; Müller, Membrez; Gaëtan Siegrist, Joan Siegrist, Nicolas Boillat; Loeffel, Rothenmund, Schlüchter; Gigon, Meyrat, Teuscher; Vaucher, Gygax, Rebetez.
Notes: Saint-Imier sans Mafille (raisons professionnelles) ni Buehler (vacances). Franches-Montagnes sans Camarda (avec le HC La Chaux-de-Fonds).