Noah Delémont choisit l’Attack pour se développer

Christian Kobi

Les aventures de Noah Delémont en Amérique du Nord, saison 2. Après un premier exercice compliqué avec le Titan d’Acadie-Bathurst, pire formation de LHJMQ au moment de l’arrêt du championnat, le défenseur de 18 ans a décidé de retenter sa chance de l’autre côté de l’Atlantique. Il le fera dans une autre ligue, l’Ontario Hockey League  (OHL), au sein de l’Attack d’Owen Sound qui l’a sélectionné, mardi soir, en première ronde du repêchage international de la Canadian Hockey League (CHL).

L’Orvinois formé au HC Bienne l’avait annoncé: sa future destination, il la choisirait avec minutie. Alors, ces dernières semaines, entre le hockey des adultes en Suisse et celui des juniors en Amérique du Nord, il a savamment pesé les intérêts. «Quelques clubs de Swiss League ainsi qu’un club de National League (réd: autre que le HC Bienne) m’ont contacté», signale-t-il.  «Avec mon entourage, on a beaucoup réfléchi à ce qui était important pour moi. On est arrivé à la conclusion que ce qu’il me faut aujourd’hui, c’est du temps de jeu et des responsabilités, notamment en supériorité numérique. Ces choses-là, j’ai davantage de chances de les obtenir au Canada qu’en Suisse.»

Une équipe ambitieuse
Aussi, Noah Delémont aspire à retrouver un plaisir qui avait eu tendance à se faire rare la saison dernière, surtout lors d’une première partie de championnat marquée par une traumatisante série de 17défaites consécutives. Si la situation s’était un peu améliorée par la suite, la pépite orvinoise n’avait jamais pu prouver l’étendue de son talent dans un système qui ne lui convenait guère. L’environnement sera différent à Owen Sound. «Je sais que je rejoins une équipe qui aime jouer avec le puck et qui pratique un système assez offensif. Cela correspond bien à mon style de jeu», salive-t-il. 

Ce printemps, l’Attack était classé au 10e rang, sur 20, au moment de l’arrêt de la saison. «Le manager général, Dale DeGray, a beaucoup insisté pour me recruter. Il a su trouver les bons arguments. Parmi ceux-ci, le fait que l’équipe visera une place dans la première partie du classement lors du prochain exercice a été très important», glisse l’ancien junior biennois, qui ne prévoit pas de grands changements entre la LHJMQ et l’OHL. «On dit que la LHJMQ est plus technique, la WHL plus robuste et que la OHL est un peu un mélange des deux. En réalité, je m’attends à quelque chose d’assez similaire à ce que j’ai connu la saison dernière.»

Une dernière saison que Noah Delémont veut effacer de sa mémoire au plus vite. D’autres histoires, plus glorieuses, sont désormais à écrire. Et les attentes entre les deux parties sont réciproques. «Noah a toutes les qualités que l’on recherche chez quelqu’un qui évolue à la ligne bleue. Il joue à gauche et va pouvoir déplacer le puck pour nous», s’enthousiasme Dale DeGray. «Par ailleurs, comme il a déjà disputé une saison en Amérique du Nord, il n’aura pas besoin d’une trop grande période d’adaptation.» 

De précieux conseils
Avant de partir découvrir Owen Sound, ville d’un peu plus de 20 000 habitants située à 200 km au nord de Toronto, probablement fin août, Noah Delémont a encore une préparation d’été à terminer. Pour varier les plaisirs, entre deux séances de course à pied et de musculation, l’Orvinois a pu griffer la glace de Berthoud à raison de deux fois par semaine, les lundis et mardis, en compagnie notamment de Gaëtan Haas, son chauffeur attitré. «Quand tu te trouves face à des joueurs de ce calibre, tu te tais et tu écoutes. J’ai pu obtenir quelques précieux conseils, aussi auprès de Michael Fora.»

Jadis passé par la WHL, le Léventin est aujourd’hui l’un des défenseurs dominants de National League. Un excellent exemple, assurément.