Une PoP’uP run aussi heureuse que pluvieuse

Christian Kobi

Il y a eu des supers chronos, des moments agréables, en famille ou entre amis, quelques souffrances aussi, des 40 km, des 50 km et même des100 km. La PoP’uP run version 2021, qui s’est tenue sur un mois en raison des restrictions sanitaires, cela a été un peu tout ça à la fois. Et bien plus encore. «Compte tenu des circonstances, le bilan est excellent», juge Hervé Solignac, le président du comité d’organisation. «Nous avons reçu des très bons échos de la part des participants. La plupart connaissaient déjà notre course, mais un certain nombre l’ont découverte cette année.»

Jusqu’à la clôture de la 4e édition, lundi à 23h59, 229 participants ont été comptabilisés. Un chiffre qui n’inclut pas les personnes qui ont effectué le tracé du parcours pédestre prévôtois (PPP, 10,4 km) sans activer l’application de chronométrage MSO Timmy, ni ceux qui sont revenus plusieurs fois. Comme lors d’une édition «traditionnelle», les participants pouvaient choisir la distance de leur course, à savoir le nombre de tours du PPP qu’ils souhaitaient effectuer. Et certains y sont allés de bon chœur.

Champion puissance 10
«Globalement, on a constaté que pas mal de coureurs sont venus se tester sur de longues voire très longues distances», indique Hervé Solignac. «L’avantage d’une boucle, c’est qu’on n’est jamais loin de la civilisation et de son point de départ. Il y a un côté rassurant à ça.» Gilles Champion ne prétendra sûrement pas le contraire. Le 22 mai, le Prévôtois établi à Bienne a pulvérisé le record de tours de la boucle prévôtoise, jusqu’alors fixé à cinq, en courant à dix reprises autour de Moutier. Soit un total de 104 km et 3500 m de dénivelé positif avalés en 11heures et 41 secondes!

Nouveau record de distance également chez les dames, avec les cinq tours effectués par Sabine Boegli (contre trois précédemment). D’autres, en revanche, ont privilégié la vitesse à la longueur. A l’image de Michael Morand, qui a largement battu le record du parcours détenu depuis 2017 par Jérémy Hunt en 42’44. Le Courtisan a abaissé cette marque de presque deux minutes, à 40’56. «C’est un chrono tout simplement exceptionnel», s’enthousiasme Hervé Solignac, plein d’admiration aussi pour les 47’05 de Morgane Crausaz, la multiple vainqueure et tenante du titre du Trophée jurassien.

Copeaux contre boue
Au final, à l’heure du bilan, les organisateurs n’ont qu’un seul point d’ombre à signaler: la météo. Le temps très maussade du mois de mai leur a donné passablement de fil à retordre, sur un parcours qui s’est parfois transformé en champ de boue. Pour éviter de voir les participants s’étaler les uns après les autres, ils ont ainsi dû déverser près de 600kg de copeaux sur une zone particulièrement casse-gueule en fin de tracé. Un geste apprécié, paraît-il, tout comme l’organisation, le 8mai dernier, d’une PoP’uP run réservé aux enfants et qui a connu un joli succès (Le JdJ du 10 mai).

Malgré le succès de cette édition bien particulière, Hervé Solignac et son équipe n’aspirent qu’à retrouver au plus vite le format original, «avec des food-trucks, de la musique à coin et des milliers de gens». Pour ça, et pour écrire de nouvelles belles histoires sur le PPP, rendez-vous en 2022.

Place au Pangolin
La PoP’uP run 2021 à peine achevée, Hervé Solignac et son équipe de Moutier Trail préparent déjà la manifestation suivante, le Pangolin Malin. Après deux reports, en octobre dernier et en avril de cette année, ce trail de 24 km qui part de Crémines et passe par Corcelles, Grandval et Belprahon aura lieu le samedi 12 juin. Pour respecter les nouvelles directives sanitaires, les départs seront échelonnés par groupes de 50coureurs, répartis en fonction de leur niveau. Le nombre maximal de participants a été fixé à 250, pour quelque 160 inscrits jusqu’ici.