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Le grand mystère des abeilles sauvages

La section Jura bernois tiendra ses assises ce vendredi soir à la salle communale. Le conseiller scientifique Alain Ducommun parlera ensuite d’un sujet passionnant mais méconnu

Des nichoirs artificiels très simples, faits de bambous de faible diamètre ou de bois percé, permettent aux abeilles sauvages de revenir là où elles avaient disparu ou sensiblement régressé. Blaise Droz

Blaise Droz


 Ceux qui assurent qu’Albert Einstein a affirmé que si les abeilles venaient à disparaître l’humanité n’aurait plus que quatre années à vivre font part de craintes qui ont de bonnes raisons d’être exactes.
Ils se trompent, en revanche, sur deux points. Le premier est que le célèbre découvreur de la loi de la relativité n’a certainement jamais énoncé cette prophétie et le second est qu’il est faux de croire que seules les abeilles mellifères chères aux apiculteurs sont en cause. A côté de celles qui bourdonnent devant les ruches et qui fournissent le miel de nos tartines, il existe une foule de variétés d’abeilles sauvages qui, toutes, ont leur rôle écologique à jouer, notamment pour la pollinisation des fleurs. Toutes également sont menacées et parfois en forte régression selon leur habitat.
Ce soir, dès 19h30, à la Salle communale de Court, les membres de Pro Natura du Jura bernois et leurs invités de la section romande de Bienne auront la chance d’en apprendre plus de la bouche du conseiller scientifique de Pro Natura JB, Alain Ducommun. Pendant ses études, ce docteur en biologie a beaucoup travaillé à l’examen de ces hyménoptères ailés qui sont d’excellents auxiliaires de l’agriculture.

Des quantités d’espèces d’abeilles sauvages

Il en existe des quantités d’espèces, souvent minuscules et que les béotiens confondent avec de petites mouches et qui, souvent, ne piquent absolument pas. Mais avant que le scientifique ne s’exprime sur le thème passionnant, il devra assumer ses fonctions de membre influent du comité aux côtés de l’inusable président François Gauchat qui, pour la 34e fois, présidera une assemblée générale annuelle de la sous-section du Jura bernois. Un sacré bail!
Connu comme le loup blanc, le citoyen de Prêles se réjouit de rencontrer les fidèles parmi les fidèles membres de Pro Natura Jura bernois. Il leur parlera des nombreux points qui font plaisir, mais fera également part de ses inquiétudes quant à la difficulté de recruter un peu de sang neuf pour accomplir des tâches administratives pas toujours gratifiantes, mais tellement indispensables à la bonne marche de ce mouvement voué à la protection de la nature en Suisse. Lui qui assure la présidence depuis si longtemps ne serait pas contre l’idée d’une fois passer le témoin mais, à moins d’une surprise de taille lors de la partie statutaire, il se prépare le plus naturellement du monde à reprendre le flambeau une année de plus.
Cela dit, Pro Natura Jura bernois compte environ 600 membres qui témoignent d’un réel engouement et d’une volonté bien concrète de préserver ce qui peut encore l’être de notre environnement menacé. Ce vendredi soir, le président relèvera une fois de plus l’excellent travail d’Alain Ducommun, qui s’investit très sérieusement pour toutes les actions conduites au nom de Pro Natura.

L’enthousiasme de la jeunesse

François Gauchat s’enthousiasme également du succès très prometteur du groupe des jeunes menés par Aline Gerber et Martin Brungger. Ce petit groupe très soudé et prêt à s’impliquer pour la nature se rendra cet été au nord de l’Ecosse pour œuvrer utilement dans un parc national.
Enfin, comment le président Gauchat pourrait-il ne pas se féliciter d’organiser bientôt l’assemblée cantonale bernoise des délégués de Pro Natura qui se tiendra le 17 mai à Loveresse et qui sera suivie d’une visite des sites renaturés des abords de la Transjurane, sous la conduite de Bruno Hollenstein.

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