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TRAMELAN

Un duel Augsburger-Ducommun?

Les élections de novembre aiguisent les appétits, notamment pour la succession de Milly Bregnard.

Contrairement à André Ducommun (à droite), Philippe Augsburger n’a pas encore pris de décision quant à une candidature à la mairie. Mais un fauteuil à l’Hôtel de ville ne lui déplairait certes pas. (Archives/Stéphane Gerber)

Pierre-Alain Brenzikofer

Les Tramelots les savent depuis quelque temps: à la fin de l’année, ils devront tourner – avec regret – la page Milly Bregnard. Après trois législatures plutôt fastes, la grande dame du Parti socialiste abandonnera en effet la mairie. Un renoncement qui, forcément, aiguise quelques solides appétits. Pourtant, le conseiller municipal socialiste André Ducommun est pour l’instant le seul à abattre franchement ses cartes. Patience, on y revient.

Mais en plus de Milly Bregnard, trois autres conseillers municipaux – sur un exécutif de sept membres – tireront leur révérence. Il s’agit de Sonia Maire (PLR), Marc Nussbaumer (PSJB) et Orlando Loureiro (Groupe Débat).

Et si on passait à la mairie? Dans les rangs socialistes, André Ducommun nous l’a donc déclaré sans ambages. Oui, il est candidat à la candidature: «Je crois savoir que Christophe Gagnebin et Antoine Bigler sont également intéressés. Il devrait donc y avoir des primaires à l’interne après les vacances. Mais il conviendra aussi de repourvoir les postes au Conseil municipal, ce qui ne sera pas évident pour les partis tramelots...»

Concernant la mairie, l’homme se dit prêt à l’assumer, après avoir discuté avec sa famille et son employeur. Mais, finalement, il devrait peut-être avoir moins de concurrents à l’interne. L’ancien député Christophe Gagnebin nous a en effet confié qu’il n’était absolument pas intéressé par le poste et qu’il croyait savoir qu’Antoine Bigler ne l’était pas non plus.

Toujours est-il que Milly Bregnard a un plan bien précis pour ces deux personnes: «Je souhaite vivement que Christophe Gagnebin se présente au Conseil municipal. Quant à Antoine Bigler, j’espère fortement le convaincre de se soumettre à une primaire face à André Ducommun.»

Que fera Fred Charpié?

Et Frédéric Charpié, démissionnaire de ses fonctions à la tête de La Gauche, qui avait suggéré des primaires entre les différentes formations de gauche? «Nous avions convenu de nous rencontrer en août, relève Christophe Gagnebin. Mais quoi qu’il arrive, nous n’accepterons pas d’entrer en matière sur sa proposition.» S’agissant du candidat PSJB, il devrait être désigné au début du mois de septembre.

Quant à Frédéric Charpié, il nous a révélé que, de son côté, rien n’était décidé pour l’instant. Toujours est-il que La Gauche pourrait bel et bien présenter une liste pour le Conseil municipal comme pour la mairie. La décision tombera en août. «Mais nous pourrions aussi offrir notre soutien à un candidat radical de gauche», nous a encore glissé le citoyen des Reussilles. Allusion limpide à Philippe Augsburger, actuel président du HC Tramelan, qui fut un candidat malheureux face à Milly Bregnard. Eh bien, l’homme réfléchit sérieusement à une entrée en lice, comme il nous l’a confié: «Je serais très tenté de dire que nous radicaux aurons un candidat, même si nous évoquerons le cas uniquement en août. Nous nous tâtons et nous essayons de voir ce que concocte la concurrence, aussi.»

Secrétaire du parti local, l’homme sait que son président, André Tellenbach, manifeste aussi un intérêt pour la fonction. «Pour le moment, nous observons», conclut-il. Reste qu’à Tramelan, tout le monde ou presque considère Philippe Augsburger comme partant.

Sans Jean-Claude Chatelain

Quant à Jean-Claude Chatelain, membre du Parti radical, mais présenté par un Groupe de citoyens il y a quatre ans contre Milly Bregnard, il ne sera ni candidat à la mairie ni au Municipal. Il nous l’a répété hier de manière catégorique.

Reste que pour les radicaux, la concurrence ne devrait pas venir du Groupe Débat. Beat Geiser, le Vert libéral qui a choisi de s’associer à ce groupement à titre individuel au niveau local, ne sollicite qu’une place sur la liste Débat au Conseil municipal: «Rien n’est décidé. Le groupe doit donner son accord. Mais en tant que Vert libéral, avec le débat sur les éoliennes qui s’annonce, j’aimerais forcément avoir mon mot à dire...»

Mathieu Chaignat a choisi

Cela dit, de nombreux Tramelots étaient suspendus à la décision de Mathieu Chaignat. Eh bien, ce sera non à une candidature à la mairie: «J’ai choisi d’accorder la priorité à mon travail. Avec une charge de maire à 50% ou même à 30%, cela serait inconciliable.»

D’autres papables? «Nous n’avons pas encore établi de stratégie, rétorque l’interpellé. Il conviendra déjà de trouver des candidats pour le Conseil municipal. A mon avis, on se focalise beaucoup trop sur la mairie. Car, en finalité, c’est l’équipe du Conseil qui va définir la politique à mener.»

Dans les rangs de l’UDC, on sait depuis quelque temps que ce parti n’a pas l’intention de présenter un candidat à la mairie.

A ce propos, Milly Bregnard se demande si les jeunes pousses de l’UDC vont venir concurrencer le sortant Pierre Sommer. A titre personnel, elle regrette toujours le départ de Béat Scheidegger, «un agrarien qui respectait la collégialité et les principes fondamentaux de façon exemplaire».

A l’heure de songer à une retraite amplement méritée, Madame le maire tient à rappeler qu’elle a mis fin à 40 ans de mairie radicale! On saura en novembre s’il ne s’agissait que d’une parenthèse.

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