Le sport séduit hors des écoles

Didier Nieto

Christina s’élance hardiment sur la patinoire de la Tissot Arena. Patins aux pieds et sourire aux lèvres, elle glisse avec autant de grâce que de maladresse. Puis... patatras! Une seule seconde d’inattention aura été fatale. La fillette de 5 ans essuie quelques larmes. Mais sa détermination est intacte. «Je veux être une patineuse artistique. J’aime leurs pirouettes et leurs habits!»

Depuis quelques semaines, Christina suit des leçons de patinage dans le cadre de Biel/Bienne Sports, l’offre de cours facultatifs extrascolaires proposés par la Ville. Son inscription n’est pas anecdotique. La petite fille d’Evilard est devenue la 1000e élève à prendre part au concept sportif depuis la rentrée. Un cap franchi pour la première fois que les autorités ont tenu à célébrer sur la glace des nouveaux stades.

«Grâce à nos efforts, l’offre a connu un développement considérable ces derniers mois», s’est réjoui Cédric Némitz, directeur de la Formation, de la culture et du sport. Biel/Bienne Sport a gagné près de 350 participants par rapport à la saison passée. «Cette progression est due à une nouvelle brochure de présentation et à une communication renforcée. L’émulation a été immédiate», a poursuivi Etienne Dagon, délégué au sport de la Ville. «Je suis toutefois étonné de la rapidité avec laquelle nous avons atteint la barre du millier d’inscrits.»

Antichambre des clubs

Créé en 2002, Biel/Bienne Sport s’adresse aux élèves de toute la région. Il propose des cours en marge du programme scolaire obligatoire, dispensés en semaine durant les semestres d’hiver et d’été. L’offre comprend 65cours – contre 4 seulement à l’origine – répartis dans une trentaine de disciplines: curling, rugby, badminton, escrime ou encore de nombreux types de danse comme le hip-hop ou la zumba.

«C’est la tâche de la Ville de promouvoir le mouvement et l’activité physique chez les enfants et les ados», résume Cédric Némitz. Les élèves domiciliés à Bienne paient 80 fr. par cours. La facture est de 100fr. pour les écoliers des communes avoisinantes. Des prix qui couvrent les frais du programme.

Biel/Bienne Sport sert également «d’antichambre pour les associations sportives de la région», a relevé Etienne Dagon. Si la Ville gère l’organisation et la planification des cours, les clubs assurent généralement l’enseignement. «Participer au programme est un moyen pour eux de se faire connaître et de gagner de nouveaux membres», a ajouté le délégué.

Offre des camps étoffée

Le Service des sports de la Ville s’efforcera à l’avenir de consolider l’offre actuelle, et non à la développer davantage. «Nous ne cherchons pas impérativement à attirer des centaines de nouveaux participants. Nous voulons garder le contrôle et maintenir la qualité et la philosophie du concept», assure l’ancien nageur.

Hier, la Ville a également annoncé que le concept des camps sportifs organisé durant les vacances scolaires s’étofferait en 2016. Neuf semaines seront organisées contre quatre cette année. «Nous voulons offrir des activités supplémentaires aux enfants qui sont souvent laissés pour compte durant les vacances», a expliqué Cédric Némitz.

Durant les camps, les enfants sont pris en charge de 8h30 à 17h par des moniteurs de sport professionnels. Le Conseil municipal a créé un poste provisoire à 70  pour gérer l’organisation de ces semaines sportives.