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Les deux inséparables en quête d'un top 5 mondial

En grande forme, Emilie Siegenthaler et Camille Balanche veulent jouer les premiers rôles aux Mondiaux. Normalement, elles ne devraient pas terminer loin l’une de l’autre.

Emilie Siegenthaler (tout à droite) et Camille Balanche (juste à côté) ont pris l’habitude monter ensemble sur le podium, qui récompense 5 personnes en VTT (photo Boris Beyer)

Christian Kobi

Autant dans la vie que sur leur VTT, ces deux-là sont vraiment inséparables. Songez qu’après sept des huit manches de Coupe du monde, Emilie Siegenthaler (7e avec 612 points) et Camille Balanche (8e avec 610 points) ne sont «éloignées» que de deux petites unités au classement général. Au début du mois, à Val di Sole et à Lenzerheide, elles se sont même amusées à intervertir leur position, l’une finissant 5e et l’autre 3e en Italie, puis vice-versa le week-end suivant dans les Grisons.

Ces bonnes performances, les deux descendeuses se verraient bien les rééditer en cette fin de semaine à Mont-Sainte-Anne, au Québec, à l’occasion des championnats du monde (les qualifications de la descente ont lieu vendredi, la finale dimanche). Mais elles ne se mettent aucune pression. «Mes derniers bons résultats ne changent rien à mes objectifs», assure Emilie Siegenthaler, qui estime qu’un top 5 serait «vraiment super».

De son côté, Camille Balanche partira à peu de chose près avec les mêmes ambitions. «L’année passée, à Lenzerheide, j’avais terminé 15e pour mes premiers Mondiaux. Mais je sais désormais que je peux faire mieux, que je suis capable de me battre avec les meilleures. Mon objectif c’est celui-là, être tout devant.»

Un mélange de tout
Pour préparer au mieux ces joutes, Emilie Siegenthaler a traversé l’Atlantique directement après la manche de Coupe du monde de Lenzerheide, à la mi-août. Au programme des deux dernières semaines: un camp d’entraînement à Whistler – la Mecque mondiale du VTT – avec son team, Pivot Cycles. «Après Lenzerheide, j’étais très fatiguée et j’ai attrapé un gros refroidissement. La première semaine au Canada était dure, mais j’ai ensuite bien pu m’entraîner. Je me sens à nouveau en pleine forme», rassure la Biennoise de 32 ans qui, depuis le temps, connaît la piste québécoise presque par cœur. 

«Elle me convient plutôt bien, puisque j’y ai fait plusieurs tops5 par le passé», aime-t-elle à se souvenir. «C’est une piste très longue, rapide et technique. En fait, c’est un mélange d’un peu de tout.» Pour se battre avec les meilleures sur ce circuit de référence, la gestion de l’effort sera un paramètre primordial. «Comme le parcours est long, il n’y a pas besoin d’être à fond tout le temps. Au contraire, il s’agit de trouver ses limites sans les dépasser.»  Et Emilie Siegenthaler, 12 saisons au plus haut niveau à son compteur, sait de quoi elle parle.

Fin de la solitude
Pour Camille Balanche, en revanche, Mont-Sainte-Anne sera une découverte. Car on pourrait avoir tendance à l’oublier, mais la Locloise de 29 ans établie à Bienne ne dispute que sa première saison complète en Coupe du monde. Et quelle saison! «Je suis tout excitée», avouait-elle en fin de semaine dernière, juste avant d’embarquer dans l’avion. «Je me déplace avec l’équipe de Suisse, il y a tout un team autour de moi, plein de monde, des mécaniciens, c’est fou! Ça me change des autres courses, où j’ai plutôt l’habitude d’être toute seule et de tout devoir gérer moi-même.»

Mais cette solitude prendra bientôt définitivement fin, après la dernière manche de Coupe du monde à Snowshoe, aux Etats-Unis (6 et 7 septembre). Car les performances de Camille Balanche, qui avait frappé un grand coup en début de saison en devenant championne d’Europe, ont attiré l’œil des managers. «Oui ça y est, j’ai trouvé une équipe pour la saison prochaine», révélait-elle jeudi, sans pouvoir encore dévoiler le nom de celle-ci. «D’un sport individuel, le VTT va devenir pour moi un sport collectif, avec des coéquipiers, des camps d’entraînement. C’est une incroyable source de motivation supplémentaire», jubilait-elle.

Une équipe pour Camille Balanche, un contrat qui n’attend que d’être prolongé pour Emilie Siegenthaler. En 2020 comme en 2019, les deux vététistes biennoises seront à nouveau inséparables. 

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