La crème des cuisiniers mise à l’honneur

Par Philippe Oudot

La sortie du guide gastronomique est attendue chaque année, avec appréhension par certains cuisiniers, mais avec enthousiasme pour les gourmets et amateurs de bonne chère. Cette année, 870 restaurants sont répertoriés, ce qui constitue un record. Pas moins de 96 établissements y font leur apparition, 103 chefs obtiennent un point de plus, et 48, un de moins.

Parmi les stars, le GaultMillau décerne le titre de «Cuisinier de l’année» à une femme, Tanja Grandits, surnommée «Miss 1000 volts», du Restaurant Stucki, à Bâle, et lui attribue en même temps un 19e point. Elle rejoint ainsi le club très fermé des plus grands cuisiniers du pays, aux côtés des Franck Giovannini, Bernard et Guy Ravet et autre Didier de Courten. Déjà distinguée du titre de «Cuisinière de l’année» en 2014, «Tanja Grandits a atteint le sommet et enthousiasme son public à Bâle depuis dix ans», écrit Urs Heller, rédacteur en chef du GaultMillau Suisse. Il a en particulier retenu «les créations singulières de très haut vol de cette cheffe dotée d’une vision moderne du métier, en parfaite adéquation avec notre époque. Les arômes, les herbes, les couleurs et les essences sont sa signature.»

Après le retrait de plusieurs ténors, dont Georges Wenger (18points), au Noirmont, le guide a déniché plusieurs valeurs montantes très prometteuses, dont Jérémy Desbraux, qui a succédé au maître des Franches-Montagnes. «Il a su saisir sa chance et quitter son poste enviable de numéro deux chez Franck Giovannini, à Crissier. Aprésent, il réalise son rêve: être son propre patron. Avec sa brigade de jeunes passionnés, il y développe sa propre signature. Les convives sont ravis. Son célèbre prédécesseur aussi», souligne le guide.

16 régionaux répertoriés
Dans la région Bienne-Jura bernois-Seeland, 16 établissements sont mis à l’honneur, dont trois nouveaux:les restaurants Maruzzella (13 points) et Union (12), à Bienne, ainsi que la Brasserie Café L’Indus (13), à Moutier.

Parmi les 13 autres bonnes tables régionales, l’établissement le mieux coté est le Sonne, à Scheunenberg, avec 17 points. Une autre valeur sûre depuis des années est l’Hôtel-Restaurant du Cerf, à Sonceboz, avec ses 16points. On trouve dans la foulée deux grandes tables à 15points; Le Grillon, aux Prés-d’Orvin, et Zum Goldenen Sternen, à Lüscherz. Suivent, avec 14points, Drei Fische, également à Lüscherz, et Aux Trois Amis, à Schernelz.

Viennent ensuite Le Palace et le Café Perroquet Vert, à Bienne, L’Etoile, à Perrefitte, le Storchen, à Diesbach bei Büren, ainsi que le restaurant Kreuz, à Gals, qui affichent tous 13 points au compteur. Enfin, on trouve encore deux restaurants à 12points: l’Hôtel-Restaurant La Clef, aux Reussilles, et le restaurant Waldschenke Au Provençal, à Belmont. 

Dans le canton du Jura, neuf tables sont distinguées: La Maison Wenger, au Noirmont, avec ses 17points, suivie du Château de Pleujouse (15). Suivent quatre établissements à 13 points:Le Paysan Horloger, au Boéchet, Le Saint-Hubert, à Courchavon, La Bonne Auberge et le Komachi, à Delémont. Et à 12 points, on trouve le Métropole, à Delémont, l’Auberge du Mouton, à Porrentruy, et La Croix Blanche, à Rebeuvelier.

Côté neuchâtelois, 21 bonnes tables sont recensées par le guide 2020. La mieux cotée est Le Bocca, à Saint-Blaise, qui retrouve son 17epoint. L’établissement est suivi, avec 16points, du restaurant O’terroirs de l’Hôtel Beau-Rivage, l’Hôtel DuPeyrou et la Maison du Prussien, à Neuchâtel, ainsi que La Maison du Village, à Saint-Aubin-Sauges. Le guide a attribué 15points à l’Hôtel de Commune, à Dombresson, ainsi qu’à l’Auberge du Prévoux, à deux pas du Locle. Une ville où le Restaurant de la Gare chez Sandro affiche 14points, tout comme L’Escarbot, au Landeron, et La Table du Palafitte, à Neuchâtel. Sont également mentionnées sept tables à 13points, et quatre qui en récoltent 12.