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Gastronomie

Un guide très attendu

A partir de jeudi, les consommateurs avisés pourront passer commande du Passeport Gourmand 2020. L’édition BEJUNE est attendue avec impatience.

La réduction pour deux personnes va jusqu’à 50%. LDD

Par Salomé Di Nuccio

Dans le domaine de la découverte gastronomique, les consommateurs avisés attendent de pied ferme l’avant-dernier jeudi du mois de novembre. A partir d’après-demain, ils pourront effectivement passer commande du Passeport Gourmand Neuchâtel-Jura-Jura bernois 2020. Une 16e édition régionale très attendue, dont le tirage limité, tenu secret, sera revu à la hausse. «Comme il y a sept restaurants de plus que l’an passé, on a décidé de l’augmenter de 5%», signale Olivier Di Natale, Directeur de la société éditrice GénéralMédia, à Lausanne.

 Douze restaurateurs jouent le jeu dans les trois districts du Jura bernois, et trois établissements de Valbirse et de La Neuveville figurent parmi les nouvelles adresses.

Pionnier et distinct
Malgré l’émergence de guides vaguement concurrents, le Passeport Gourmand reste le sésame chouchou des Romands. Le concept pionnier s’est fait un nom au fil des ans, et l’élégante plaquette rouge se distingue des classiques cartes de réduction. Tirée à seuls quelques milliers d’exemplaires pour ne pas submerger les tenanciers, chaque édition fait un tabac auprès de la clientèle. La demande étant de «3 à 4 fois supérieure» à l’offre. Et il est vrai que le principe s’avère intéressant pour le détenteur. De la brasserie chic à l’auberge de campagne reculée, Monsieur-tout-le-monde peut tester, sur réservation, des tables de sa région à prix préférentiel. En cas de déception, la tentative ne lui coûtera pas un saladier.

Grâce à cette source potentielle de bouche-à-oreille, plusieurs restaurateurs appliqués y trouvent leur compte. A la tête du restaurant Le Soleil, à Moutier, Patrick Muster vient de signer pour un 6e tour de piste. «ça nous fait de la publicité à l’extérieur de la région. Si on ne faisait pas partie du Passeport Gourmand, beaucoup de gens du Plateau de Diesse ou du Vallon ne viendraient pas lorsqu’ils sont de passage dans la Vallée.» Patronne du restaurant Le Berna à Saint-Imier, Carole Tenza rapporte, en revanche, de mauvaises expériences. Au point de s’être retirée de la liste du guide au bout de deux ans. «La plupart des gens que nous avons reçus ne jouaient pas le jeu. Ils commandaient les plats les plus chers, sans apéro, café, ni dessert, les trois quarts du temps, puis ne revenaient pas pour autant sans le passeport. Je me suis retrouvée avec des additions pour deux à 38 francs, par exemple.» Au Cheval Blanc à Orvin, François Villard est inscrit au Passeport Gourmand depuis 2017. Au seuil d’une 4e saison, il fait le point: «C’est sûr que certains ont découvert quelques-unes de nos spécialités par ce biais, puis reviennent. Mais il ne s’agit pas d’un grand pourcentage et il y a quand même plus de profiteurs qu’auparavant.»

Liste noire
Au «département des réclamations» du Passeport Gourmand, l’équipe en place veille  néanmoins au bon fonctionnement du système. Aux abus des uns et des autres, principalement. «On suit tout et tout le temps! On sait bien qu’il y a 20% de tricheurs chez les utilisateurs, mais aussi que 10% de restaurateurs proposent des portions plus petites. On tient une liste noire de tous ces gens-là.» Entre les bistrots évincés et ceux qui ferment, la purge se fait naturellement, d’une année à l’autre. Reste que pour maintenir une offre qualitative et variée, les responsables régionaux s’adonnent à une prospection de plusieurs mois. Chargée du secteur BEJUNE, Jacqueline Briggen procède comme ses collègues à  une sélection rigoureuse. En fonction de sondages ou de visites improvisées, la spécialiste se laisse surprendre. «Pour nous, l’ambiance et la qualité de l’accueil font  partie des critères importants.» Avec deux nouveautés à Bévilard, plusieurs adresses sont à nouveau proposées dans la Vallée de Tavannes. A l’instar de la Cantinita, le restaurant Mediterraneo entre en matière pour la première fois. «Sur les conseils d’un ancien pizzaïolo», précisent José et Vanesa, qui en se lançant dans l’affaire en avril dernier, ont voulu adhérer au principe pour «se faire connaître».

Pour les futurs et chanceux acquéreurs, les guides seront disponibles, dès le 4 décembre.

 

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