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La Neuveville

La fête après la gloire olympique

Reine du jour, la jeune skieuse Amélie Klopfenstein a été accueillie samedi soir à la Cave de Berne par une foule enthousiaste.

  • 1/7 L’émotion était vive pour Amélie Klopfenstein, hôte d’une réception organisée samedi, à la Cave de Berne, en son honneur. Et le public n’a pas manqué de faire part de sa fierté à la jeune skieuse. Photo:Stéphane Gerber
  • 2/7 L’émotion était vive pour Amélie Klopfenstein, hôte d’une réception organisée samedi, à la Cave de Berne, en son honneur. Et le public n’a pas manqué de faire part de sa fierté à la jeune skieuse. Photo:Stéphane Gerber
  • 3/7 L’émotion était vive pour Amélie Klopfenstein, hôte d’une réception organisée samedi, à la Cave de Berne, en son honneur. Et le public n’a pas manqué de faire part de sa fierté à la jeune skieuse. Photo:Stéphane Gerber
  • 4/7 L’émotion était vive pour Amélie Klopfenstein, hôte d’une réception organisée samedi, à la Cave de Berne, en son honneur. Et le public n’a pas manqué de faire part de sa fierté à la jeune skieuse. Photo:Stéphane Gerber
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  • 6/7 L’émotion était vive pour Amélie Klopfenstein, hôte d’une réception organisée samedi, à la Cave de Berne, en son honneur. Et le public n’a pas manqué de faire part de sa fierté à la jeune skieuse. Photo:Stéphane Gerber
  • 7/7 L’émotion était vive pour Amélie Klopfenstein, hôte d’une réception organisée samedi, à la Cave de Berne, en son honneur. Et le public n’a pas manqué de faire part de sa fierté à la jeune skieuse. Photo:Stéphane Gerber
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par Bernard Schindler

La municipalité a eu le nez fin: l’année passée,elle avait décerné un mérite sportif à Amélie Klopfenstein, skieuse junior certes prometteuse, mais qui a littéralement fait exploser le tableau des pronostics lors des Jeux Olympiques de la jeunesse d’hiver de Lausanne, avec ses deux médailles d’or, Super-G et slalom géant, et celle de bronze au combiné.
Soirée riche en émotion à la Cave de Berne, les médias sont là, Amélie Klopfenstein se fraye un chemin jusqu’au podium. En vacances, le maire Roland Matti a chargé le vice-maire Andrea Olivieri, en charge des loisirs et des sports, de lire son message. Tâche pleine d’émotion! Autre native de la cité et commentatrice sportive à la RTS, Marie-Laure Viola Inderwildi va prendre le relais, pour une interview «live» de la championne et de son entourage sportif.

L’équilibre parfait
Au gré des questions, le public en apprend davantage. Amélie Klopfenstein est lucide, confiante, bien dans sa tête, elle aborde la médiatisation avec un calme étonnant: «Les médias, c’est nouveau pour moi et ça motive aussi pour la suite.» Le ton est serein, l’élocution aisée, le sourire omniprésent, pas de lassitude apparente. Prévue comme remplaçante, elle est entrée dans la compétition suite à la blessure d’une camarade et elle y trouve son avantage: «J’ai pu skier relâchée!».
A l’interview, il y avait aussi «Kam», son premier entraîneur au Ski-Club romand Bienne, celui qui emmena Amélie Klopfenstein à ses premières compétitions. Il est restéun ami.
Il y avait aussi Jérôme Ducommun, président du Centre national de performance de Brigue (CNP) et directeur du Giron jurassien, et Dimitri Gianoli, président du Giron jurassien, institution qui fait souvent le passage entre les clubs et le CNP. Les avis concordent: Amélie Klopfenstein est forte dans sa tête, elle sait où elle va et où elle ira, elle travaille dur, elle est perfectionniste jusque dans l’organisation de son sac de voyage. Une conclusion: Amélie Klopfenstein doit rester comme elle est, avec sa volonté et sa confiance en soi!
La récupération mentale entre les courses? Amélie Klopfenstein avoue sa capacité à «oublier» très vite le proche passé et à se concentrer sur la suite. Rituel de départ, elle écoute de la musique, elle visualise le parcours et se motive: «Vas-y, donne tout, fais-toi plaisir!»

Rôle crucial de la famille
Le dialogue intérieur ci-dessus à propos du plaisir fait déclic. Dans son livre «The way to excellence», Jean-Pierre Egger, coach de haut vol neuvevillois, insiste sur les trois piliers du succès; le corps, l’esprit et le cœur. Se faire plaisir est unélément affectif et Amélie Klopfenstein l’intègre d’instinct. Il y a peut-être à chercher là une des clés de l’équilibre, de la sérénité que son entourage lui reconnaît. Le corps se forge et la skieuse est dure à la tâche, l’esprit est pris en compte par des préparateurs mentaux au CNP et la famille reste le principal pilier affectif. Elle a un grand rôle déclencheur, d’abord par ses propositions de loisirs multisportifs.
André et Géraldine Klopfenstein ont joué le jeu, en laissant le choix à leurs enfants. Option prise, l’enfant doit assumer et les parents y veillent, tout en préservant le rôle affectif, inconditionnel. Amélie Klopfenstein a choisi le ski, les parents ont suivi: la logistique du ski n’est pas des plus simples, avec un matériel abondant et des déplacements à répétition.
Après les médailles olympiques, André parle de sa fatigue, un peu, mais surtout de son émotion: «C’est un moment rare et il faut vivre l’instant présent. Après, il y aura beaucoup de travail, la saison n’est pas finie!» Géraldine avoue sa peur pendant les descentes et les Super-G. Elle ose à peine regarder mais elle est plus tranquille pendant les slaloms!
Derniers mots au public, Amélie Klopfenstein a exprimé son ressenti du soir. «C’est un super plaisir de voir tant de monde, et avec beaucoup de jeunes aussi. Faites-vous plaisir dans votre vie!»

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