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Saint-Imier

Dossier chaud pour le Conseil de ville

Un (petit) pas vers la vidéosurveillance.

La vidéosurveillance pourrait prendre pied à Saint-Imier.

Blaise Droz

 

A Saint-Imier, la rentrée politique sera accompagnée d’un thème récurrent. En effet, le Conseil de ville devra se prononcer sur le projet d’installer des caméras de vidéosurveillance dans deux «points chauds» de la localité, à savoir l’esplanade des collèges et l’espace de jeu au nord des halles de gymnastique.

Ce thème a maintes fois cristallisé les positions, tant chez les élus qu’au sein de la population.

Prévue par la Loi cantonale sur la police, la vidéosurveillance permet de prévenir des actes illicites dans des lieux publics, mais sous certaines conditions seulement. C’est la raison pour laquelle les écopoints, où il était envisagé d’installer des caméras, n’ont pas été retenus par la police cantonale, en raison du faible nombre et du peu d’importance des délits qui y ont été rapportés. La police accorde en revanche l’autorisation d’installer des systèmes de vidéosurveillance sur les deux sites proches des écoles.

A une courte majorité, le Conseil municipal recommande au législatif d’accepter un montant de 33 000 fr. nécessaires à ces installations. Il constate que les directives de la police sont très strictes afin de respecter au mieux la vie privée des citoyens. L’accès aux vidéos enregistrées sera réservé à la police seule, les services de maintenance seront faits dans des conditions rigoureuses, un long mot de passe sera nécessaire et le système répertoriera tout accès aux disques durs. En outre, les données seront obligatoirement effacées après 100 jours.

 

Modération

Le Conseil municipal tient à modérer l’enthousiasme des partisans de la vidéosurveillance en rappelant que les délits considérés comme mineurs, tels qu’abandon de déchet, bris de bouteilles, tapage nocturne, souillures, qui constituent la grande majorité des cas constatés ne seront tout simplement pas pris en compte. Ils ne constituent en effet pas des motifs suffisants pour permettre la consultation des images enregistrées par les caméras. En effet, ces incivilités, selon la police cantonale, ne justifient que de simples contraventions punies par des amendes. Si le Conseil de ville décide d’implanter, les huit caméras nécessaires pour les deux sites, elles vaudront surtout par leur rôle dissuasif.

De son côté, le département urbanisme et mobilité précise que le système est conçu de telle façon qu’il ne nécessite aucune intervention extérieure. Ainsi, les coûts de fonctionnement sont considérés comme négligeables, au point qu’il a été renoncé à les chiffrer. En outre, il ne sera pas nécessaire, d’éclairer les deux lieux équipés de caméras. Celles-ci sont en effet munies d’une vision nocturne noir blanc avec LED infrarouge efficace jusqu’à 25 mètres. Le Conseil de ville sera appelé à se prononcer le 12 mars prochain.

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