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Jura bernois.Bienne

Prise de position pour la réorganisation de la région

L’association a transmis ses remarques à la Chancellerie d’Etat concernant le projet Avenir Berne romande. Celle-là détaille plusieurs propositions.

La commune de Loveresse pourrait accueillir le pôle police/pénal, selon le rapport d’Avenir Berne romande. Archive Stéphane Gerber
Par Sébastien Goetschmann
 
Le 28 octobre dernier, les maires de l’association Jura bernois.Bienne (Jb.B) ont longuement discuté du rapport de consultation à propos du projet Avenir Berne romande piloté par Mario Annoni (Le JdJ du 29). En date du 12 novembre, le comité de Jb.B a transmis sa prise de position à la Chancellerie d’Etat.
 
Si l’institution, regroupant les 40 communes du Jura bernois et celles de Bienne et Evilard-Macolin, affirme apprécier la démarche lancée par le canton, et notamment sa «volonté clairement exprimée de maintenir une administration francophone forte, avec emplois, postes de cadres et un service de proximité complet», elle regrette toutefois plusieurs lacunes, dont une certaine précipitation des propositions soumises. «Nous aurions, par exemple, voulu connaître les effectifs concernés par les unités cantonales qui seront transférées dans le grand centre administratif francophone ainsi que le statut et l’état des bâtiments qui les abrite actuellement», indique-t-elle.
 
En outre, Jb.B se montre peu convaincue par le regroupement en un seul grand centre administratif de toutes les unités éparses. Si la vallée de Tavannes lui semble être un lieu opportun, elle estime cependant nécessaire de le redimensionner «en maintenant des localisations actuelles pour certaines unités cantonales, comme l’Office de la sécurité civile, du sport et des affaires militaires et le Conseil du Jura bernois, à LaNeuveville». «La notion de centre administratif n’exclut pas sa répartition sur deux sites de proximités», fait-elle également remarquer. Des considérations d’aménagement du territoire et de développement équilibré des régions, ainsi que le développement de formes modernes de travail et télétravail, la font pencher pour davantage de dispersion, tout en gardant le souci de l’efficience.
 
Par ailleurs, le comité l’association de communes pense qu’il vaudrait la peine d’approfondir et de mieux développer la notion de pôles de compétences, «en mettant en exergue les synergies nécessaires à rechercher ou pas entre les différentes unités cantonales prévues, en évaluant les apports de la numérisation pour l’administration cantonale et pour les administrés, en développant des nouveaux partenariats (avec les communes et/ou les privés) et en évaluant les conséquences économiques et environnementales des solutions retenues».
 
 
Identifier les manques
Enfin, Jb.B propose d’identifier les compétences administratives francophones de proximité manquantes, comme un pôle de compétences «prévention», qui pourrait être situé à Prêles, un service décentralisé de l’OIC pour la gestion et l’entretien des bâtiments cantonaux dans le Jura bernois, ou encore à des francophones au département des Finances qui en manque cruellement.
 
Et, dans le but de contribuer au financement de ce nouvel élan pour la région, le comité de l’association suggère encore d’utiliser le produit des réorganisations, en rappelant que la vente des actions de l’Hôpital du Jura bernois à Swiss Medical Network a déjà rapporté 50 millions au canton et que la vente du patrimoine immobilier bernois devrait rapporter 50 autres millions. «Il est ainsi légitime qu’une part importante de ces bénéfices produits dans le Jura bernois soient réinjectés dans le Jura bernois», insiste-t-il.

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