Vous êtes ici

Abo

Bienne

«Le First Friday nous manquait»

Les organisateurs de la manifestation mensuelle de la vieille ville ont annoncé son grand retour pour vendredi prochain.

Reto Bloesch, Patrick Weiss et Olivier Paratte (de gauche à droite) se réjouissent de réorganiser le First Friday en vieille ville. Archives
Par Carmen Stalder / Traduction Marcel Gasser
 
Dans une semaine, et pour la première fois depuis l’apparition de la pandémie, un First Friday se déroulera à nouveau en vieille ville de Bienne. Co-organisateur de la manifestation, Reto Bloesch explique pourquoi le moment est opportun. 
 
Reto Bloesch, après plus d’une année et demie d’absence, le First Friday fait son grand retour le 3 décembre. Pourquoi maintenant? 
 
Durant le premier confinement, nous pensions pouvoir reprendre après deux ou trois mois, mais nous nous sommes tous trompés. Ces dernières semaines, je me suis entretenu avec divers commerçants de la vieille ville, et ils sont très impatients de cette reprise. C’est le bon moment, d’autant que la mise sur pied d’autres événements en Suisse nous fait penser que, du strict point de vue technique, c’est désormais possible. 
 
A l’heure actuelle, le nombre de cas est en forte hausse, et l’Autriche reconfine. Est-ce vraiment le bon moment pour redémarrer? 
 
Bon, cela fait 20 mois que nous attendons le bon moment. La situation est certes difficile, mais chaque bar, chaque restaurant, chaque magasin dispose de son propre concept d’hygiène, raison pour laquelle le risque est gérable. Et il n’y aura certainement pas autant de gens dehors que si nous étions en plein été. Nous avons aussi modifié le concept. 
 
En quoi est-ce différent? 
 
Il n’y aura pas de manifestation à l’extérieur, pas de musiciens, pas d’artistes de rue. L’idée, c’est que les gens ne s’approchent pas trop près les uns des autres: ils pourront certes se déplacer, mais pas se réunir autour de tables ou former de grosses grappes humaines. A l’intérieur, c’est autre chose: dans les locaux appropriés, les concerts sont tout à fait possibles. Mais notre premier objectif, c’est que les magasins puissent profiter de ce First Friday. Nous aimerions que les Biennois viennent flâner et faire leurs achats de Noël dans la vieille ville. 
 
L’accent est mis davantage sur les magasins que sur l’ambiance festive dans les rues? 
 
Oui, c’est ça. Cela dit, l’accent a toujours été mis sur la vieille ville. Il n’y a jamais eu de vendeurs venus de l’extérieur pour proposer leurs marchandises. Simplement, nous renforçons encore la tendance. 
 
Faites-vous cela à la demande des commerçants? 
 
En tant qu’organisateurs du First Friday, Olivier Paratte, Patrick Weiss et moi-même sommes heureux que ça reparte: ça nous manquait! Quant aux commerçants, j’ai senti chez eux un réel besoin. 
 
S’il n’y a pas de manifestations à l’extérieur, comment les gens vont-ils se rendre compte que c’est le First Friday? 
 
Pour notre come-back, nous avons prévu une action spéciale illumination, en quelque sorte pour remplacer les spectacles publics. Je vous laisse la surprise. Et les magasins ne seront certainement pas en reste et proposeront du vin chaud, ou une raclette. Même sans concerts et sans spectacles, il y a moyen de créer une belle ambiance. 
 
Qu’est-ce qui vous manqué le plus durant cette longue interruption? 
 
La joie des gens, c’est ce qui nous a toujours motivés. Et puis nous sommes trois bons amis: passer une soirée ensemble dans la vieille ville, cela nous a beaucoup manqué. Nous sommes heureux de remettre ça! 
 
Il y a un peu plus d’une année, vous aviez déclaré que cela n’avait aucun sens de ressusciter le First Friday pour devoir l’annuler un mois après. Etes-vous plus optimiste cette fois-ci? 
 
L’avenir nous le dira, ce n’est pas de notre ressort. Mais depuis tout ce temps, il fallait bien commencer une fois. Nous verrons bien quelle tournure prendront les choses. En tout cas, nous sommes prêts à ressusciter le First Friday une fois par mois. 

Articles correspondant: Région »