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Bienne

Pédaler en buvant du café

Passionné de vélo et grand amateur de la boisson chaude italienne, Luca Francescutto a lancé, fin novembre, une entreprise vendant du café pour les cyclistes.

Luca Francescutto a imaginé trois saveurs pour accompagner un cycliste au fil de la journée. Barbara Héritier

Un petit noir avant d’attaquer, à vélo, les mythiques cols des Alpes suisses. Telle est l’idée qui a guidé Luca Francescutto, et son collègue de la police lausannoise, à lancer leur entreprise de café Velocissimo en novembre dernier. «Cette boisson a toujours eu un lien puissant avec le cyclisme, notamment dans le sponsoring», estime le policier biennois. «Il est agréable de boire un café avant, pendant et après une sortie vélo. Cela confère une sensation de bien-être.»

Partant de ce concept, Luca Francescutto a ensuite réfléchi à un tour cycliste mythique de Suisse, celui reliant les cols du Grimsel, de la Furka et du Susten, pour développer sa gamme. «Au départ, à Innertkirchen, on commence par le ‹Giro›, un café assez doux. Pour la pause au milieu, on monte en puissance avec l’‹Espresso›. Avant de s’élancer sur le col du Susten, le plus difficile, on déguste l’‹Intenso›», détaille-t-il en souriant.

Grands crus d’Italie

Sportif et grand amateur de cyclisme, Luca Francescutto est responsable des policiers patrouillant à vélo dans le canton de Berne (Bike Police)._Et il sait de quoi il parle quand il évoque la difficulté, mais aussi la beauté, de monter les cols alpins. Le parcours cité plus haut fait 140km de long, et 3000m de dénivelé. Afin de réussir un tel exploit, le Biennois s’entraîne plusieurs heures par semaine. Toutefois, pas besoin d’être un grand sportif pour apprécier les grands crus de Velocissimo. «Les cafés s’adressent aussi aux familles pédalant autour du lac, ou autres sports», complète Luca Francescutto.

Italien d’origine, il souhaite transmettre à tous «le souvenir du bon café que l’on découvre lors d’un voyage dans la péninsule». Après s’être approchés de torréfacteurs de la région, Luca Francescutto et son collègue ont finalement opté pour des artisans d’Italie. «Ils travaillent avec des cafés venant du Brésil et d’Inde, et proposent des produits avec de bonnes teneurs en caféine, bien crémeux, qui ne nécessitent pas d’ajout de lait ou de sucre», promet Luca Francescutto.

Pour cet amoureux de la précieuse boisson chaude, pas question de le vendre sous forme de capsules en aluminium, «peu écologiques». «Les grains se conservent plus longtemps que le café moulu, et développent des saveurs plus vivaces», défend-il.

Boire et pédaler

Les policiers-cyclistes se sont lancés dans l’aventure avec trois saveurs, qui se vendent par paquets de 250g ou 1kg, ou dans un coffret dégustation. «Nous aimerions développer d’autres arômes, par exemple liés au printemps ou à l’été», avance Luca Francescutto. «Nous songeons également à accompagner le café d’accessoires cyclistes, comme des chaussettes ou un maillot.»

Tout est donc fait pour viser les amateurs de cyclisme. A commencer par le logo, qui présente deux vélos, ainsi que le symbole d’une roue. Et le nom de l’entreprise signifie «très rapide» en italien. Encore discrète, Velocissimo propose, pour l’instant, ses produits uniquement via les réseaux sociaux ou son site internet. Mais «les débuts sont prometteurs», glisse Luca Francescutto.

Mesurant le «potentiel énorme» de ce sport en Suisse, les deux policiers s’approchent déjà des magasins de vélo, ou des épiceries sortant de l’ordinaire. Les restaurants et les bars propices aux haltes cyclistes, notamment dans les cols, sont également dans le viseur. «Pouvoir proposer l’un de nos cafés sur le col de la Furka serait formidable!» conclut le Biennois, rêveur.

Mots clés: Café, Cyclisme, Bienne, Vélo

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