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Les actionnaires ont créé la sensation

Surprise de taille mercredi à l'assemblée générale de l'UBS à Bâle. Après près de huit heures de débats, les actionnaires du numéro un bancaire suisse ont clairement désavoué le conseil d'administration en refusant la décharge aux dirigeants de l'ère Marcel Ospel pour 2007.

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(ats) L'assemblée générale ordinaire de l'UBS constituait un baptême du feu pour le président Kaspar Villiger et le patron Oswald Grübel. Un rendez-vous que les actionnaires ont honoré en masse: 4728 inscrits ont convergé vers la halle St-Jacques. Ils ont représenté 64,61% des voix, un record. <br><br>Les deux nouveaux hommes forts du géant bancaire ont certes été bien applaudis après leur discours d'ouverture. En ouvrant l'assemblée, Kaspar Villiger a exprimé la fierté de l'UBS face aux résultats de 2009. «L'entreprise est stable et bien capitalisée, elle a fortement réduit son bilan et ses risques», a-t-il déclaré. <br><br>Oswald Grübel a lui estimé que l'UBS était sur la bonne voie après avoir renoué avec les chiffres noirs au quatrième trimestre 2009. <br><br><span style="font-weight: bold;">Forte opposition </span><br>Mais les premiers signes de défiance des actionnaires sont apparus lors du vote consultatif sur le rapport de rémunération 2009. Celui-ci a réuni une opposition de près de 40% des suffrages. <br><br>Une fronde qui s'est vérifiée par la suite, les actionnaires refusant d'accorder la décharge aux administrateurs et à la direction de l'établissement pour 2007 à une courte majorité de 52,75% des suffrages, soit plus de 882 millions de voix. Le camp du oui a pour sa part recueilli plus de 767 millions de voix, soit 45,9%. <br><br>Désavouant le conseil d'administration, les propriétaires de la banque ont ainsi suivi sur ce point les propositions de plusieurs représentants d'actionnaires, dont Actares et la fondation genevoise Ethos, notamment. En revanche, ils n'ont pas retenu leurs objections pour la décharge des exercices 2009 et 2008. <br><br style="font-weight: bold;"><span style="font-weight: bold;">Signal clair </span><br>Kaspar Villiger a indiqué qu'une nouvelle analyse de la situation ne changerait pas l'avis de l'organe de surveillance, pour autant qu'aucun fait nouveau n'intervienne. Il a précisé que les actionnaires disposaient eux dorénavant d'un délai de cinq ans pour intenter une procédure judiciaire contre les anciens dirigeants de la banque. <br><br>De son côté, la fondation Ethos a demandé à l'issue de l'assemblée générale que le conseil d'administration de la banque dépose une plainte civile contre les anciens dirigeants. «Les caisses de pension n'ont pas les moyens de mener de telles actions», a justifié son directeur Dominique Biedermann. A ses yeux, le refus de la décharge est un signal clair non seulement vis-à-vis de l'UBS, mais également d'autres sociétés comme le Credit Suisse. <br><br>Tout au long de la journée, de nombreux actionnaires, parmi les 60 annoncés pour toute l'assemblée, se sont succédés au micro pour fustiger les actes passés de la banque mais également sa direction actuelle. <br><br><span style="font-weight: bold;">Nombreuses critiques </span><br>«Chaque Suisse vous a versé 10'000 francs!», a lancé un petit actionnaire aux dirigeants présents sur l'estrade. «Monsieur Grübel, je vous enjoins à retourner sur votre terrain de golf!», a-t-il ajouté, déclenchant des sifflets dans l'assemblée. <br><br>D'autres points à l'ordre du jour étaient moins conflictuels. Ainsi l'affectation des résultats, la modification des statuts et les élections ont passé la rampe sans houle particulière. <br><br>Kaspar Villiger a par exemple été reconduit facilement dans ses fonctions (96,08%), de même que les autres membres de l'organe de surveillance. <br><br>

Mots clés: UBS

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