Le pays délivre un passeport à l'ex-président Aristide

Le ministre de l'Intérieur, Paul Antoine Bien-Aimé, a dit à Reuters que le passeport diplomatique avait été remis par un intermédiaire à Me Ira Kurzban, avocat de M. Aristide basé à Miami, pour qu'il le remette à son client. On ignore toutefois quand l'ancien prêtre catholique devenu en 1990 le premier président démocratiquement élu d'Haïti, rentrera de son exil en Afrique du Sud. <br><br>M. Aristide a déclaré en janvier qu'il était prêt à tout moment à regagner son pays dévasté il y a un an par un tremblement de terre. Maryse Narcisse, porte-parole de M. Aristide, a déclaré que son retour ne se ferait pas attendre trop longtemps. <br><br>Les principaux donneurs occidentaux redoutent que le retour du dirigeant populiste, qui conserve de nombreux partisans en Haïti, soit un élément perturbateur alors que le pays se prépare au second tour de l'élection présidentielle, le 20 mars. <br><br><br><span style="font-weight: bold;">Duvalier se recueille </span><br style="font-weight: bold;"><br>Le gouvernement du président sortant, René Préval, a accepté le mois dernier de délivrer un passeport à M. Aristide en disant qu'en tant que ressortissant haïtien, il a le droit de se rendre dans son pays. <br><br>En janvier, un autre président haïtien renversé, Jean-Claude Duvalier, alias «Bébé Doc», avait effectué un retour surprise après un exil de 25 ans en France. Dans les jours qui ont suivi son retour, Jean-Claude Duvalier a été inculpé de corruption, détournements de fonds publics et association de malfaiteurs. Plusieurs plaintes ont été déposées contre lui pour crimes contre l'humanité. <br><br>M. Duvalier s'est lui rendu mardi sur la tombe de ses grands-parents à Léogâne, à 33 km au sud de Port-au-Prince, où il a été acclamé par des milliers de personnes, a constaté un photographe de l'AFP. <br><br>Mardi matin, M. Duvalier s'était rendu sur la tombe de son père, l'ancien dictateur François Duvalier, au cimetière de Port-au- Prince, vandalisée le jour de la chute de «Baby doc» le 7 février 1986. Jean-Claude Duvalier, dont les ambitions politiques restent floues, a dit lundi à une radio haïtienne rêver d'une «réconciliation nationale» amorcée par «tous les anciens chefs d'Etat». /ats<br>