Vous êtes ici

Tarek Aziz, l'ancien bras droit de Saddam Hussein, condamné à mort

La Haute cour pénale irakienne a condamné à mort mardi l'ancien vice-Premier ministre Tarek Aziz, 74 ans, compagnon de la première heure de Saddam Hussein et porte-parole du régime. Il a été sanctionné pour son rôle dans la répression contre la communauté chiite dans les années 80.

  • 1/7
  • 2/7
  • 3/7
  • 4/7
  • 5/7
  • 6/7
  • 7/7
zurück

Tarek Aziz, emprisonné depuis sa reddition en 2003, juste après l'invasion américaine de l'Irak, a été condamné à mort en même temps que deux autres piliers du régime de Saddam Hussein, l'ancien ministre de l'Intérieur Saadoun Shaker et l'ancien secrétaire du dictateur, Abed Hmoud. <br><br>«Cette décision concerne la répression contre les partis et dirigeants religieux chiites qui a eu lieu dans les années 1980», en pleine guerre avec l'Iran, «notamment contre Mohammad Baqr Sadr, tué avec sa soeur le 5 avril 1980», a indiqué le porte parole de la Haute cour pénale, Mohammed Abdoul-Saheb. M. Sadr est le fondateur du parti Dawa, auquel appartient le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki. <br><br>«En possession de preuves suffisantes démontrant que Tarek Aziz a commis et participé à des meurtres avec préméditation et des crimes contre l'humanité, la Haute cour pénale a prononcé la peine de mort», a déclaré le président du tribunal Mahmoud Saleh al-Hassan, selon les images diffusées par la télévision officielle Iraqiya. <br><br><br><span style="font-weight: bold;">«Opération de vengeance» </span><br><br>Vêtu d'une chemise bleue marine et d'un maillot noir, s'appuyant à la barre, des écouteurs sur les oreilles, l'ancien dignitaire du régime déchu était visiblement fatigué. <br><br>Il a en outre été condamné à 15 ans de prison pour des tortures, et dix ans de prison pour crimes contre l'humanité, et tous ses biens seront saisis, a ajouté le magistrat. <br><br>Cette condamnation «est une opération de vengeance contre tout ce qui a trait au passé en Irak», a estimé son fils, Ziad Aziz, à Amman où il réside depuis 2003 ainsi que le reste de la famille Aziz. <br><br><br><span style="font-weight: bold;">Un mois pour faire appel </span><br><br>Les condamnés ont un mois pour faire appel. Si la peine de mort de mort est confirmée, elle devra encore être approuvée par le conseil présidentiel avant d'être exécutée. <br><br>M. Aziz est sous le coup de deux autres condamnations: en mars 2009, il a été condamné à 15 ans de prison pour «crimes contre l'humanité» après l'exécution de 42 commerçants en 1992. Puis en août, la Haute cour l'a condamné à sept ans de prison pour son rôle dans les exactions contre les Kurdes de confession chiite dans les années 1980. <br><br>Sa famille a demandé à plusieurs reprises sa libération pour des motifs médicaux, notamment en raison de deux crises cardiaques. Début septembre, un avocat de M. Aziz avait affirmé que le gouvernement irakien envisageait sa libération «en raison de la détérioration de son état de santé», une information démentie par un proche du Premier ministre irakien. <br><br>Début août, Ziad Aziz avait affirmé que son père ne pouvait «plus marcher» tellement sa santé s'était dégradée. <br><br><br><span style="font-weight: bold;">Compagnon de la première heure </span><br style="font-weight: bold;"><br>Unique chrétien parmi les proches de Saddam Hussein, Tarek Aziz est un compagnon de la première heure de Saddam Hussein, dont il a été ministre de l'Information, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères. <br><br>Sa fidélité, son anglais et ses manières policées ont fait de lui pendant plus de deux décennies le porte-parole international de Saddam Hussein, auquel il est resté fidèle jusqu'à sa chute. /ats<br>

Mots clés: Irak

Articles correspondant: Monde »