5000 pèlerins sont attendus

 Par Philippe Oudot 

«Nous pensions avoir atteint le maximum de nos capacités l’an dernier, avec 140 exposants. Mais cette année, nous en aurons encore une dizaine de plus. Tous ne sont pas encore placés, mais nous y arriverons!» Une semaine avant ce rendez-vous automnal, qui en est à sa 9eédition, son président André Mercerat a fait le point hier face aux médias.

Au fil des ans, le Marché d’automne de Champoz a grandi – il ne comptait qu’une vingtaine de stands au départ – et s’est imposé comme le rendez-vous incontournable du Jura bernois en début d’automne. Côté exposants, c’est principalement le bouche-à-oreille qui a permis à la manifestation de croître. Et côté visiteurs, c’est surtout son aspect convivial qui attire. «Les gens aiment s’y rencontrer et sont sûrs de tomber sur des connaissances», observe-t-il. «On y croise notamment des gens du village partis s’installer ailleurs et qui reviennent pour ces retrouvailles.»

Le succès est tel que «cette année, nous avons dû refuser 20 à 25exposants! Certains parce qu’ils ne correspondaient pas au concept de notre marché, d’autres parce que nous n’avions tout simplement plus de place.» En fait, rappelle André Mercerat, notre marché n’est pas une foire comme une autre, mais un vrai marché artisanal où les exposants présentent et vendent des produits qu’ils confectionnent eux-mêmes.

Atrès bon prix
Ce succès, «on le doit aussi à nos sponsors, ces artisans et entreprises de la région qui sont nombreux à nous soutenir et qui nous permettent d’offrir aux exposants des prix très bas. Soit 40fr. pour un espace, et 90fr. pour un stand. C’est aussi grâce à leur soutien que nous pouvons proposer nos animations – tir à l’arc, promenades à dos d’âne, château gonflable pour les petits, ainsi que l’animation musicale.» Comme l’an dernier, André Mercerat et son comité ont à nouveau sollicité le groupe autrichien Seestern Quintett. Un nom qui ne correspond pas tout à fait à la réalité, puisque ce quintett est composé de... six musiciens!

S’agissant des exposants, 70%sont des fidèles qui reviennent chaque année. Une bonne majorité – environ 70% – sont issus de la région Jura bernois-Bienne, ainsi que du Jura, les autres venant principalement des autres cantons romands. Les Suisses alémaniques? «Nous en avons quelques-uns, mais c’est difficile à les faire venir. Pourtant, toutes nos informations et les inscriptions se font dans les deux langues», relève le président. En revanche, aucun exposant français ne rallie Champoz. La faute aux chicanes administratives douanières, qui découragent même les plus courageux.

Le marché ouvrira ses portes dès 9h et jusqu’à 18h, mais c’est surtout entre 10h30 et 14h que les gens se pressent au village. Comme l’an dernier, la partie officielle se tiendra à 11h sur le podium principal dressé au haut du village. «Nous aurons notamment notre conseiller d’Etat Pierre Alain Schnegg comme orateur.»

Ensuite, place à la musique et aux réjouissances. Au niveau de la restauration, les visiteurs pourront se sustenter dans l’une des six cantines ou dans les deux restaurants du village. «En tout cas, je peux vous garantir que personne n’est jamais reparti du marché d’automne en ayant faim ou soif!», assure André Mercerat.

En bus depuis la gare de Malleray
L’an dernier, le champ sur lequel étaient stationnés les véhicules affichait complet. «Cette année, nous allons innover en proposant un service de bus qui, dès 8h30, fera la navette entre la gare de Malleray et Champoz. Il fera aussi un arrêt à la hauteur de la piscine», indique Bernard Leuenberger, responsable des places de stationnement. Si l’expérience s’avère concluante, elle sera sans doute reprise l’année prochaine, mais les organisateurs ne s’attendent pas à un rush sur ces bus.

Bernard Leuenberger précise aussi avoir renforcé l’équipe chargée de diriger les voitures vers les places de stationnement disponibles. «Nous avons renoncé à prendre des enfants pour cette mission, car les automobilistes ne respectaient pas leurs consignes», observe André Mercerat. «Une personne en uniforme, c’est en effet plus dissuasif!», ajoute Bernard Leuenberger. Si, cette année, le parking reste gratuit, le comité va néanmoins examiner l’éventuelle introduction d’une taxe.

S’agissant de la fréquentation, les organisateurs tablent sur la venue de 4000 à 5000 personnes, «cela dépend beaucoup de la météo», observe le président. Et de préciser qu’avant même l’ouverture de la présente édition, le comité travaille déjà sur la 10e, qui se tiendra l’an prochain comme d’habitude, le premier samedi d’octobre. «Il n’est pas question de nous agrandir encore, mais nous allons marquer le coup au niveau des animations», assure-t-il.