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Tramelan

Chaude ambiance au téléski

Les Ramoneurs de Menhirs ont mis le feu aux quelque 400 spectateurs qui ont bravé la froideur de ce mois d’octobre.

Par Sébastien Goetschmann
 
C’est un véritable petit festival que l’association culturelle Agora, bien épaulée pour l’occasion par des bénévoles de la Fête à la gentiane et de Tartare de miettes, a mis en place, samedi. Une scène professionnelle, une réconfortante soupe aux oignons et deux bars pour étancher sa soif attendaient les quelque 400personnes qui sont venues faire la fête du côté du téléski de Tramelan.
 
Dans la froideur de ce mois d’octobre, les spectateurs ont pu se réchauffer autour des quelques foyers dispersés en divers endroits du site. Surtout, ils ont dansé aux sons des binious que Richard et Erik, des Ramoneurs de Menhirs, ont fait tinter jusqu’au bout de la nuit.
 
Mais avant que le public ne s’enflamme devant la prestation hyperénergique du groupe de punk breton, le Franc-Montagnard Romain Gogniat, alias Coal Black Horses lorsqu’il monte sur scène, a parfaitement lancé la soirée, seul avec sa guitare, avec son blues-trash intimiste qui donne envie de parcourir à cheval les pâturages de nos contrées.
 
Changement total, voire brutal, de registre avec les régionaux de Violette. Au micro, le Tramelot Dave Brossard alterne le chant clair et le «scream» caractéristique du metal. Les pogos ont vivifié l’atmosphère de cette belle nuit de musique. Enfin, les Ramoneurs de Menhirs ont parfaitement tenu leur rôle de tête d’affiche. Toujours aussi déjantés, les quatre compères, entraînés par l’inusable Loran, ancien guitariste des Bérurier Noir, ont offert un concert haut en couleur. «Il y a une ambiance très positive et un superbe cadre pour se produire en live», nous a-t-il confié. Joyeuse et festive à souhait, la musique engagée des Bretons a su ravir la foule présente.
 
 
Festival en gestation?
L’événement, qui était ouvert à tous, y compris sans pass sanitaire, a donc été un franc succès, a relaté Maxime Rossel, président d’Agora, heureux, mais fatigué. «Les spectateurs sont venus en nombre et ont bien joué le jeu du prix libre pratiqué dans l’enceinte du lieu. Mais, malgré cela, je pense que nous ferons du déficit sur cette soirée», a relevé Nathalie Mercier, caissière de l’association.
 
L’infrastructure pour organiser une manifestation en plein air est, en effet, largement plus conséquente qu’en intérieur. «Sur deux jours, peut-être que nous nous en tirons positivement», a-t-elle ajouté. De quoi voir l’organisation future d’un vrai festival en terre tramelote, à une période plus propice à sortir en short et T-shirt? «C’est de la musique d’avenir», a tempéré Maxime Rossel. «Nous allons déjà nous remettre de nos émotions et tirer le bilan de ces concerts.»
 
Ce qui est certain, c’est qu’une telle manifestation, après de longs, très longs mois d’inactivité, met assurément du baume au cœur des Agoriens. Qui se réjouissent d’ores et déjà de remettre sur pied d’autres concerts, théâtres ou activités culturelles en tous genres. Histoire de faire vivre la commune et de donner de la visibilité aux artistes de la région.

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