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Mont-Girod

Elan de solidarité avec les Prévôtois

Le traditionnel pique-nique des antiséparatistes a été marqué du sceau de la solidarité avec les Prévôtois fidèles à leur canton.

Jean-Pierre Graber durant son discours a fait preuve de force et de conviction. Photo:Bruno Payrard BIST

par Blaise Droz

Depuis les ultimes manifestations de l’antiséparatisme, le pique-nique du Mont-Girod incarne l’esprit de résistance aux volontés sécessionnistes du Rassemblement jurassien, des Bélier et du Mouvement autonomiste jurassien (MAJ).

En 2018 il aurait été envisageable de transformer cette manifestation politique en simple rendez-vous sans connotation politique. Mont-Girod aurait pu devenir un lieu de rendez-vous annuel où l’on se rencontre à la bonne franquette sans revendications et sans discours.

Discours politiques bien présents
Mais voilà, estime la nouvelle et jeune équipe d’organisateurs, le vote communaliste de Moutier et ses suites ont sensiblement changé la donne. Du coup, les discours politiques conservent leur raison d’être, puisque l’appartenance cantonale du Jura bernois ne fait toujours pas l’objet d’un consensus.

Du coup, les discours politiques ont été bien là et peut-être même plus que jamais. Jean-Pierre Graber, l’un des orateurs a même remarqué que la tente officielle était particulièrement bien remplie. «Sans doute un témoignage fort de l’intérêt que porte la population du Jura bernois à son statut», cela même si l’antiséparatisme n’est pas vecteur de grands rassemblements de population exaltée.

En guise d’introduction, c’est Tina Schluep qui a pris la parole. L’enseignante prévôtoise a évoqué cette fraction séparatiste qui vous prend le bras lorsqu’on lui tend la main.

Puis, Jean-Pierre Graber a pris possession de la tribune pour un discours qu’il a lui-même qualifié de digne de Fidel Castro de par sa longueur. Il a rappelé qu’il continue de penser que la déclaration d’intention de 2012, signée par les Gouvernements bernois et jurassien fut une erreur et que Force démocratique (FD) s’était d’abord opposé avant de s’y rallier. Jean-Pierre Graber a annoncé que lui-même s’était opposé à cette déclaration à trois reprises. Au nom de FD, il ajoute que «Nous serons très heureux que la préfète accepte in globo les sept recours que des personnalités antiséparatistes prévôtoises ont déposés contre le déroulement de la campagne qui a précédé la votation communaliste du 18 juin 2017. Jean-Pierre Graber demande que tous les mouvements engagés pour le maintien de Moutier dans le canton de Berne se montrent déterminés. Pour lui, «il ne s’agit cependant pas d’aller à l’encontre des décisions de 2012 et, si un nouveau vote devait être organisé, il devrait être tranché par la justice ou faire l’objet d’une discussion politique.»

Le conseiller national Manfred Bühler est d’un autre avis. Pour lui, les resquilleurs ne doivent pas être récompensés et si les recours devaient aboutir en raison des tricheries constatées, il faudrait purement et simplement annuler le vote et stopper le processus. Des propos fermes qui ont été particulièrement bien accueillis par l’assistance.

Avant lui, le Prévôtois Francis Pellaton, ancien candidat malheureux à la mairie, a tenu des propos assez similaires en affirmant que «le canton aurait dû annuler le vote, point barre!».

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