Il chante un monde meilleur, sans guerre et sans souffrance

Marjorie Spart

«J’ai été frappé un jour, devant ma télévision, de constater qu’il n’y passait que des mauvaises nouvelles. Je me suis dit alors que ce serait tellement bien de vivre dans un lieu sans guerre, sans souffrance et sans catastrophes...» Donato Amoruso a rêvé de ce lieu. Il a mis des mots sur ses réflexions et rédigé un petit texte. De ces quelques lignes, il a tiré les 11 titres des chansons de son deuxième album, intitulé «Se potessi andrei laggiù».

Le Biennois imagine donc un monde meilleur, au gré des chansons qu’il compose. Ainsi, le titre «Laggiù» évoque ce «là-bas». «Je décris à quoi cet endroit ressemblerait et comme ce serait agréable d’y vivre», commente l’auteur-compositeur-interprète.

Dans cette autre chanson «Uomo», le Biennois natif de Bari accuse l’homme d’être responsable des maux qui rongent la Terre. «Je nous mets aussi en garde contre l’épuisement des ressources naturelles», complète-t-il.

Et dans «Stato», Donato Amoruso questionne l’Etat sur sa passivité face à la misère. «Pourquoi les gouvernements ne font-ils rien? On pourrait élever le niveau de vie de tout le monde, et pas seulement celui de certaines personnes, en redistribuant les richesses», souffle-t-il en avouant être proche de la nature et accorder une grande importance au respect de l’environnement.

Ce deuxième opus est donc plus engagé que le premier album, sorti en 2013, et qui était le fruit des heurts et malheurs sentimentaux vécus les 15dernières années de sa vie.

Sur les pas de son idole
Pour cet album, qui sera disponible sur internet et auprès de l’auteur à la fin du mois de juillet, Donato Amoruso a utilisé la même recette que pour son premier CD. «J’ai tout fait moi-même, avec l’aide de quelques copains.» Il a écrit les textes – aidé par sa compagne Patrizia Codiroli –, arrangé les mélodies et il chante ses titres. Deux petites nouveautés sont pourtant perceptibles: tous les titres sont en italien et il chante accompagné par des chœurs et même en duo.

«Lorsque j’ai mené cette réflexion sur la création d’un monde meilleur, cela m’est venu naturellement en italien. Ce n’était pas un choix prémédité, mais une évidence», explique-t-il. Quant au duo, le chanteur raconte qu’il était à la recherche d’une belle voix pour assurer quelques parties chorales de ses chansons. «Mais en entendant la voix d’Anna Perri, je me suis dit qu’on devait faire un duo.»

Au gré des 11 titres de l’album, on navigue entre le pop-rock, métissé de soul, de reggae et même de house music... Donato Amoruso tire son inspiration musicale des nombreux chanteurs italiens dont notamment Adriano Celentano, son idole.

Le Biennois voue une vraie passion à la musique. «Elle représente pour moi un moyen de m’évader, de prendre du plaisir et d’en donner.» Dans la vie, l’homme de 55 ans travaille comme électronicien dans le service de maintenance du parc machine d’une marque horlogère. A mille lieues de la musique.

Formé au piano classique dans son enfance, Donato Amoruso possédait même son propre groupe de musique, lorsqu’il était adolescent. «Nous écumions les petites scènes tous les week-ends», se souvient-il l’œil brillant. La scène, voilà son prochain objectif. «J’aimerais beaucoup me produire en concert dans la région. Je compte d’ailleurs être plus proactif en cherchant à en organiser. Dans ce registre, je cherche également des musiciens. C’est dur, mais j’y travaille!»

«Se potessi andrei laggiù», Donato Amoruso, disponible fin juillet sur le site cede.ch