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SIAMS

«Il correspond à l’ADN de l’Arc jurassien»

A trois mois du prochain Salon, la Fondation Arc jurassien Industrie (FAJI) publie les conclusions d’une étude réalisée auprès des exposants pour voir ce qui peut être amélioré

Le SIAMS:un rendez-vous incontournable dans l’Arc jurassien.

Philippe Oudot

Véritable vitrine du savoir-faire de l’Arc jurassien dans les moyens de production microtechniques, le SIAMS jouit d’une excellente réputation, tant auprès des exposants que des visiteurs. «Mais il faut savoir se remettre en question, car on peut toujours s’améliorer. Voilà pourquoi nous avons commandé une étude auprès d’un institut spécialisé qui a interrogé une centaine d’exposants entre octobre et novembre dernier», a expliqué hier Raymond Stauffer, président de la FAJI, lors d’une conférence de presse à Neuchâtel. Un lieu choisi à dessein, pour bien montrer que le SIAMS concerne l’ensemble de l’Arc jurassien.

De l’avis des personnes interrogées, le rendez-vous ciblé sur le savoir-faire dans les microtechniques est en parfaite adéquation avec le tissu économique de la région. «Le SIAMScorrespond donc bien à l’ADNde l’Arc jurassien. C’est une vitrine qui est à la hauteur de son savoir-faire.» Et si certains exposants regrettent parfois la situation décentralisée de Moutier, tous apprécient la convivialité de cette manifestation, a relevé Raymond Stauffer.

Atout majeur

Comme l’a souligné Francis Koller, directeur du SIAMS, les exposants saluent particulièrement le caractère technologiquement compact de ce salon. «Ce rendez-vous hautement ciblé et spécialisé est un lieu de rencontre apprécié aussi bien par les exposants que les visiteurs.» Les personnes sondées relèvent aussi l’adéquation entre la spécialisation du salon et celle de l’Arc jurassien, berceau des microtechniques. «Cette caractéristique a notamment contribué à en faire un rendez-vous incontournable pour les nombreux acteurs et PME actifs dans les technologies de pointe», a-t-il insisté.

L’existence d’un noyau d’exposants très réguliers démontre aussi l’importance du SIAMS pour les firmes de la région. En effet, sept exposants sur dix sont des fidèles, dont 85%sont de grandes entreprises microtechniques de la région. Francis Koller a souligné qu’au fil des éditions, «ces maisons de renom sont devenues les ambassadeurs de la manifestation et en incarnent le positionnement technologiquement ciblé».

Accueil et flexibilité

Deux autres points positifs ont aussi été mis en évidence par les sondés. Tout d’abord la qualité des visiteurs:83% des exposants s’en disent satisfaits, notamment parce que ce salon est aussi bien fréquenté par les Alémaniques. Ils saluent également la flexibilité et l’accueil chaleureux qui leur est réservé: «Un répondant sur deux juge que la flexibilité des organisateurs du SIAMSest meilleure que dans les autres salons», s’est félicité son directeur.

Si les organisateurs ont de quoi être satisfaits, des progrès sont encore nécessaires, tant au niveau de l’organisation que de la logistique ou des infrastructures – la halle du Forum de l’Arc, ou les places de parc. Des conditions sine qua non pour attirer encore davantage de visiteurs. Car si l’édition 2012 a attiré 15000 pèlerins, l’objectif de SIAMS 2014, qui se tiendra du 6 au 9 mai, est d’approcher la barre des 20000.

Dernières places libres

Francis Koller a précisé que les réservations allaient bon train: «Atrois mois de la manifestation, nous avons déjà 420 exposants inscrits, et il ne reste plus que quelques emplacements disponibles!»

La FAJI, c'est quoi?

Créée en 2007 par les acteurs économiques majeurs des cantons de Berne, du Jura et de Neuchâtel, FAJISAest une société anonyme d’utilité publique qui a pour but de renforcer le tissu industriel de l’Arc jurassien. Plus particulièrement l’industrie des microtechniques. Elle a notamment comme mission d’assurer le développement du SIAMS.


Attirer plus de visiteurs étrangers

Fréquentation  Si le SIAMSest le rendez-vous incontournable des professionnels des microtechniques de l’Arc jurassien, la manifestation intéresse aussi beaucoup hors de nos frontières. En 2012, 10%des 450 exposants venaient de l’étranger. Quant aux 15000 visiteurs, c’était le cas pour un quart d’entre eux, venus principalement du sud de l’Allemagne, du Jura français et de Haute-Savoie, mais pas seulement: Italie, Espagne, Suède, USA… «En tout, pas moins de 25 pays», selon Francis Koller, qui a précisé qu’une société affrète même un avion depuis l’Espagne pour ses clients.
Comme l’a relevé le directeur, l’ambition du SIAMSest d’attirer encore plus de visiteurs étrangers – en particulier du sud de l’Allemagne. Pour y parvenir, l’organisateur entend faire davantage de promotion hors des frontières, et va mettre à disposition de ses petits exposants un «package» (documentation en diverses langues, listes d’hôtels, horaires de trains, etc.) pour leur faciliter la tâche lorsqu’ils invitent au SIAMSleurs clients étrangers. Et Raymond Stauffer d’ajouter que les organisateurs comptent aussi sur les 10 ou 15 plus gros exposants pour attirer du monde, car plusieurs d’entre eux profitent du SIAMSpour organiser des événements parallèles. Les organisateurs espèrent attirer entre 15000 et 20000 visiteurs.
 
Rendez-vous bisannuel  Comme l’a souligné Francis Koller, le SIAMS, dont ce sera la 14e édition cette année, restera un rendez-vous bisannuel. Contrairement aux fabricants de produits finis ou de consommation, les fabricants de machines-outils, d’outillage ou d’automation n’ont souvent pas la possibilité de présenter des nouveautés chaque année. «Ils préfèrent donc ce rythme bisannuel. C’est d’ailleurs aussi le cas pour les principales expositions industrielles.»


La proximité, un atout

Innovation  Directeur de la maison locloise Cloos Electronic, spécialisée dans la sous-traitance électronique et électrotechnique, Robert Klossek a constaté que la crise de l’euro a obligé les entreprises à se remettre en cause et les a poussées à innover. Et les résultats sont là: «Comme entreprise active dans les domaines du médical, du solaire, du ferroviaire, de la machine-outils ou encore de l’horlogerie, nous sommes bien placés pour le constater.» Atitre d’exemple, il a cité les interactions directes possibles entre un i-Pad et une machine-outils.

Pour Robert Klossner, la force du SIAMS, dont il est un fidèle, c’est sa proximité avec le savoir-faire dans le domaine des microtechniques, et le fait qu’on peut y rencontrer une foule de prestataires de services et de fournisseurs de cette région. «Nous travaillons principalement au niveau local, puisque 80%de nos clients sont dans un rayon de 80km, mais 90% de leur production est exportée aux quatre coins du monde.»  Et d’ajouter que la localisation géographique du SIAMS– au cœur de l’Arc jurassien, mais également proche de la Suisse alémanique – constitue un atout «et joue un rôle important, pour nous, mais aussi pour le développement de la région».

 

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