Impossible de s’égarer sur le tracé de la VCV

Michael Bassin

Les mordus de course à pied désirant s’entraîner sur le vrai tracé de l’épreuve Villeret-Chasseral-Villeret (VCV) pourront transpirer sans devoir sortir leur plan à chaque intersection. Et les indécis qui, eux, hésitent à s’inscrire à l’événement pourront tenter l’aventure «à blanc» pour voir à quoi cela ressemble. Car désormais, les 26 kilomètres de la course pédestre sont balisés de façon permanente.

Les spécialistes de Berne Rando sont actuellement à pied d’œuvre. Au total, des dizaines de panneaux blancs ornés du logo de la VCV seront installés. Ils prendront place soit sur les infrastructures déjà existantes signalant les chemins pédestres, soit sur l’un des dix nouveaux poteaux qu’il a fallu planter, à près de 60 centimètres de profondeur, dans le sol très rocailleux de Chasseral.

Le chef d’abord sceptique puis convaincu

«Cela fait plusieurs années que nous réfléchissions à un tel balisage, explique Michel Walthert, président du comité d’organisation de la VCV. Plusieurs coureurs ou potentiels participants souhaitaient s’entraîner sur le parcours mais ne savaient pas par où passer. Certes il serait théoriquement possible de suivre le parcours sur son smartphone, mais plusieurs endroits sont hors connexion...»

Ainsi, décision a été prise de recourir à la bonne méthode du balisage par panneaux. «Et nous avons souhaité faire les choses en ordre. Nous ne voulions pas d’un balisage sauvage, ni bricoler sur les arbres», précise Michel Walthert.

C’est ainsi que le staff de la VCV s’est approché de l’association Berne Rando. Chef d’arrondissement pour la partie Berne Nord de cette association, Marc-André Sprunger avoue avoir été «sceptique» au début. «D’une manière générale, on assiste à une prolifération de chemins à thème ou destinés à telle ou telle catégorie de personnes. Cela engendre une accumulation de balisages, ce qui peut provoquer ensuite de la confusion chez les randonneurs, explique-t-il.

Mais après discussion avec les organisateurs de la VCV, nous avons été convaincus du bien-fondé de ce balisage. Nous sommes aussi heureux qu’ils se soient approchés de Berne Rando pour faire les choses dans les règles de l’art. Enfin, c’est aussi une manière de promouvoir la région.»

Une opération devisée à 10000 francs

Pour le comité d’organisation de la VCV, le coût de l’opération se monte à 10 000 francs. Il a d’ores et déjà reçu un soutien de 1000 francs de la commune de Villeret et attend un appui financier via le CJB. Le reste sera pris en charge par la caisse de la course qui a vu le jour en 2000.

Les flèches indiquant le tracé de la VCV sont blanches. «Si un chemin à thème suit exactement le même tracé qu’un chemin pédestre, nous posons un autocollant sur le panneau jaune. Mais s’il sort du tracé, nous le balisons en blanc sur toute sa longueur», explique Marc-André Sprunger, qui bossait sur place hier avec le baliseur Marc Varré.

Le matériel utilisé est d’ailleurs identique à celui des panneaux jaunes, si bien que l’entretien de la signalisation peut être réalisé par Berne Rando dans le cas où un contrat de prestations est conclu. Dans la région, le parcours 3xP, à Moutier, est également signalé par ces fameuses flèches blanches.

Précisons encore que le jour de la course, le samedi 3 septembre pour l’édition 2016, un balisage supplémentaire sera encore ajouté par les organisateurs. Inscriptions sur www.coursevcv.ch

Les anges gardiens de la signalisation

Association à but non lucratif, Berne Rando est une organisation... qui marche. Sa tâche consiste à s’occuper de la signalisation des chemins pédestres, de montagne et alpins dans le canton de Berne. «Il s’agit notamment d’effectuer la planification, de mettre en place la signalisation et de l’entretenir», explique Marc-André Sprunger. En sa qualité de chef d’arrondissement Berne Nord, le citoyen de Reconvilier est responsable du Jura bernois, du Seeland et de la Haute-Argovie.

Chaque arrondissement est ensuite divisé en secteurs, appelés districts chez Berne Rando. «Chacun de ces secteurs possède un ou deux baliseurs attitrés. Le mandat de ces personnes formées, mais bénévoles, consiste à effectuer une fois par année tous les chemins de leur zone (réd: entre 120 et 200 km) afin de contrôler la signalisation, de nettoyer les panneaux ou de les changer s’ils sont cassés», détaille Marc-André Sprunger. Ils vérifient aussi l’état des chemins et signalent aux communes –qui sont responsables de leur entretien– tout éventuel éboulement, arbre tombé ou autre souci sur le tracé.

Marc-André Sprunger supervise ainsi le travail de 22 bénévoles. Souvent en pleine nature, le chef est également en contact fréquent avec divers interlocuteurs pour discuter cohabitation entre randonneurs et autres intérêts.