L’alternance aura-t-elle lieu en 2018?

Le Salon interjurassien de la formation a fermé ses portes hier. Plus de 15000 visiteurs ont fait le déplacement

Durant cinq jours, pas moins de 160 professions étaient présentées à la Halle des expositions à Delémont. Les métiers du bois ont également été mis en valeur. Bist/Danièle Ludwig

Gérard Stegmüller

Le rideau est tombé hier sur le Salon interjurassien de la formation. Cette neuvième édition, qui a ouvert ses portes mercredi à la Halle des expositions de Delémont, a attiré plus de 15000 visiteurs, selon une estimation des organisateurs. Des jeunes, beaucoup, et des moins jeunes aussi. Difficile d’articuler un chiffre précis, l’entrée étant gratuite.

Comblés, les organisateurs sont déjà branchés vers 2018. Selon le principe de l’alternance, le 10e Salon interjurassien de la formation devrait se dérouler dans le Jura bernois. «Ce sera un choix politique», a lâché Anita Rion, la présidente du comité d’organisation. Il faut tout d‘abord trouver une salle, puis arrêter les dates. Sur ce point, mettre sur pied le salon après les vacances de Pâques a fait l’unanimité. On se souvient aussi que Moutier a accueilli deux éditions suivies. De par sa proximité de la gare, le choix de Delémont a mis tout le monde d’accord. Alors?

La star Adolf Ogi

Plus de 160 métiers et formations étaient proposés dans le chef-lieu jurassien. Il n’y a eu aucun temps mort durant les cinq jours. La cérémonie d’ouverture, avec la présence d’Adolf Ogi, a assurément marqué les 240 invités. L’ancien conseiller fédéral a certes monopolisé la parole durant 40 minutes. Il a su manier l’humour. Au point qu’à la fin, les gens en redemandaient!

Toujours selon Anita Rion, la qualité était au rendez-vous. Grâce aux animations sur les stands. Les visites guidées avec du matériel audio ont apporté un plus évident par rapport aux éditions précédentes. «Les exposants, les écoles, les enseignants, tous sont ravis. L’apport de l’Efej nous a permis de disposer d’infrastructures complémentaires», se félicitait encore la présidente.

La météo, pas franchement terrible, surtout hier, fut une précieuse alliée. Des métiers peu connus, tel celui de concierge, ont pu tirer leur épingle du jeu. La manifestation est également l’occasion de faire passer le message. La nuit de l’apprentissage a attiré près de 200 jeunes. Des entretiens ont débouché sur des stages.

A noter qu’aucun régional n’a terminé sur le podium lors du championnat des menuisiers-ébénistes et charpentiers organisé durant le salon.