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Moutier

Le bois chauffera-t-il un jour le cœur de la cité prévôtoise?

Etude de faisabilité d’un chauffage à distance présentée au législatif

Des bâtiments de Moutier pourraient, à l’avenir, profiter d’un chauffage à distance carburant au bois. Mais pour l’heure, le projet n’en est qu’à ses prémices. A-Gerber

Michael Bassin

Le projet n’en est qu’à ses prémices. Mais Moutier pourrait à l’avenir se doter d’un chauffage à distance. Hier, en préambule de la séance du Conseil de ville, deux représentants du bureau d’ingénieurs Planair ont présenté les conclusions d’une étude de faisabilité. Celle-ci fait écho à un postulat du Rauraque et à un objectif inscrit dans le plan directeur communal de l’énergie.

Face aux conseillers de ville, François Bauer et Hervé Rychtarik ont exposé leurs démarches. Ils ont cherché non seulement à déterminer les zones de la ville gourmandes en énergie, mais aussi à identifier les ressources renouvelables locales qui permettraient d’alimenter un tel chauffage.

Il en ressort que le bois local et régional s’impose comme la ressource opportune. S’agissant des périmètres, les ingénieurs de Planair arrivent à la conclusion que le secteur allant du centre-ville à la zone industrielle (représentant 40% de la consommation de la ville) «est très favorable pour le développement d’un chauffage à distance au bois». Mais un tel projet, qui pourrait desservir plus de 1600 équivalent logements, aurait un coût: environ 11,4 mios, sans tenir compte des subventions.

Les deux spécialistes ont ensuite expliqué aux membres du législatif qu’il existait, pour une commune, trois possibilités de financer une telle installation: la porter seule, avoir recours à un contracteur énergétique, établir un partenariat public-privé.

Si ce projet devait obtenir le soutien des autorités politiques, quelques points devraient encore être clarifiés, comme celui de l’emplacement de la chaufferie ou celui de l’intérêt des gros clients potentiels privés. Ce chauffage permettrait de diminuer les émissions de Co2 de 1450 tonnes par an.

Le projet n’en est qu’à ses balbutiements. Aucune décision n’a été prise pour le moment. «Mais cette question d’un chauffage à distance sera l’un des prochains chantiers d’importance que la Municipalité devra entreprendre», a estimé hier le conseiller municipal Pierre Corfu.
S’agissant des autres points à l’ordre du jour, les réponses du Conseil municipal aux diverses interpellations n’ont pas soulevé  de grands débats.

L’intervention relative au Pantographe et à la sécurité a été repoussée à la prochaine séance, son auteur étant absent hier.

Du cabinet à l'office

Piscine  Deux interpellations urgentes ont été déposées hier soir. L’une d’elles, émanant du PLR, concerne les nouvelles installations de la piscine. Les libéraux-radicaux constatent avec circonspection que le coin réservé aux WC dans la salle à manger de la buvette n’est pas complètement séparé du reste de la pièce.

Et de déplorer un manque d’intimité et d’hygiène. Le PLR demande à l’exécutif si ce coin est provisoire ou, si tel n’est pas le cas, s’il respecte les normes.

ORP Le PSA, lui, demande des éclaircissements concernant l’avenir de l’office régional de placement de Moutier. Dans son interpellation urgente, il rappelle avec regrets que le canton de Berne envisage de regrouper sur un seul site les offices du Jura bernois. Mais plusieurs interrogations demeurent dans ce dossier, et notamment concernant la cité prévôtoise. Le PSA formule donc sept questions au Conseil municipal.

Parmi elles: Le site de Moutier sera-t-il miraculeusement épargné? Que compte entreprendre le Conseil municipal pour s’opposer à la fermeture de l’ORP à Moutier? Peut-on supposer que le canton de Berne ait d’autres analyses en cours visant à regrouper d’autres services administratifs?

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