Les Biennois votent à gauche

Marjorie Spart

Aucun Biennois n’a vraisemblablement réussi à se hisser dans l’un des 25 fauteuils dévolus aux représentants du canton de Berne au Conseil national. A l’heure où nous avons mis sous presse, tous les résultats n’étaient pas encore connus... (effectivement, les résultats définitifs des candidats de Bienne et du Jura bernois sont à retrouver ci-joint)

Mais le résultat de ces élections montre que la tendance qui remporte toujours le plus de suffrages en ville de Bienne est bel et bien la gauche. Les quatre listes socialistes ont remporté ensemble 32% des voix et celles des écologistes 14%. Quant à l’UDC, qui a progressé dans le Jura bernois ainsi que dans le Seeland, elle a remporté 22% des suffrages. Le PLR grappille  8,8% des voix alors que les Vert’libéraux n’en amassent que 5,7%.

Candidate malheureuse, Samantha Dunning qui se présentait sur la liste francophone du Parti socialiste, se dit satisfaite des voix qu’elle a obtenues dans l’arrondissement de Bienne et du Jura bernois. Dans ces deux régions, elle a gagné plus de 8000 voix. Un score respectable par rapport à ses colistiers. Elle termine juste derrière Mohamed Hamdaoui dans l’arrondissement de Bienne, là où elle possède son principal électorat.

«J’ai tout donné pour la liste francophone, déclare la jeune femme qui est également députée au Grand Conseil. Cela me fait extrêmement plaisir de constater que le Parti socialiste a réalisé un si bon score à Bienne. Cela nous remonte un peu le moral, si on compare à la situation que nous vivons au Conseil de ville de Bienne où la gauche ne peut plus rien faire passer.»

Samantha Dunning prend positivement ce résultat, notamment dans la perspective des élections municipales de l’an prochain à Bienne. Toutefois elle prévient: «Il faudra nous mobiliser davantage pour améliorer le taux de participation!» A Bienne, a peine moins de 37% des ayants-droit se sont rendus aux urnes hier.

Revenant sur la liste francophone, la socialiste estime que c’était un bel essai. «Nous nous sommes tous investis. C’est dommage que nous n’ayons pas réussi à convaincre les Alémaniques de la nécessité d’élire un Romand sous la Coupole fédérale. Nous unir sous cette bannière francophone nous a permis de marteler que nous en avons marre d’être représentés par des Alémaniques.»