Vous êtes ici

Abo

Loveresse

«Les dossiers ne doivent pas traîner»

En fonction depuis cinq mois, la mairesse Fabienne Secchi se félicite de la bonne santé du village et compte bien veiller à son maintien.

Enfant de Loveresse, Fabienne Secchi se sent à l’aise dans ses baskets de mairesse de la commune. Photo: Stéphane Gerber

Catherine Bürki

Elle a le sourire, Fabienne Secchi. A l’heure où certaines autorités communales ont du pain sur la planche pour maintenir leur navire à flot, la mairesse de Loveresse, elle, vogue sur des eaux apaisées. Elue à la tête de la commune en fin d’année dernière, celle qui occupait précédemment un poste de conseillère communale jette ainsi un regard serein sur ces cinq premiers mois de mairie. «La commune se portait déjà bien avant mon élection», précise-t-elle alors d’entrée, en toute modestie. S’étant fixé pour devise de miser sur la continuité, elle se réjouit d’être parvenue à tenir le cap. «Les finances sont toujours saines, les dossiers suivent leur cours et l’entente dans le village ainsi qu’au sein du Conseil communal est excellente.»

Des débuts actifs
Malgré la stabilité des affaires communales, Fabienne Secchi estime avoir connu un début de mandat plutôt actif. De caractère certes modeste, mais déterminé, la mairesse n’est pas de celle à laisser tarder les choses. «Je n’aime pas quand les dossiers traînent!», argue-t-elle, se félicitant à ce titre d’avoir déjà pu – «avec l’aide des autres conseillers», elle le souligne –, boucler plusieurs dossiers depuis son arrivée, dont celui de la rénovation du clocher de l’école. «Nous nous sommes également attelés à la mise à jour du règlement communal et avons reçu les permis pour lancer les travaux de viabilisation du nouveau quartier d’habitation Féverges.»

Et de néanmoins convenir que certains dossiers prennent plus de temps que d’autres pour être classés. Al’instar de la délicate affaire de plainte, pour préjudice financier notamment, déposée contre l’ancien maire Nicolas Gerster (Le JdJ du 16août). «Ce dossier est entre les mains de la justice. Nous n’en savons pas plus pour le moment.»

Evénements de taille
A l’heure de faire ses premiers pas de mairesse, cette infirmière puéricultrice de métier se réjouit encore d’avoir pu assister à deux événements de taille pour le village. Soit l’ouverture du dernier tronçon de l’A16 Court-Loveresse, ainsi que l’inauguration du nouveau centre d’entretien des routes du Jura bernois. «Pour une région retirée comme la nôtre, l’autoroute offre une réelle ouverture sur les autres. Quant au centre d’entretien, il embellit le bas du village dont l’allure n’était pas très glorieuse jusqu’à présent.» Des atouts qu’elle juge à même d’augmenter le capital séduction d’un village aux charmes déjà nombreux. «Par son emplacement, sa tranquillité et son ensoleillement, Loveresse attire régulièrement de nouveaux habitants», relève-t-elle. «La présence d’une bretelle d’autoroute est encore un avantage supplémentaire qui pourrait pousser des citoyens à s’installer.»

Très attachée à sa commune, Fabienne Secchi a par ailleurs d’ores et déjà d’autres projets en tête pour encore l’embellir. Certaines routes ainsi que la place de jeux auraient, selon elle, bien besoin d’une cure de jouvence. «Les idées sont là mais comme toujours, c’est l’argent qui reste le nerf de la guerre. Il faut échelonner les projets, ce qui est parfois un peu frustrant.»Au chapitre de l’avenir encore, et de manière plus générale, elle confie tenir à maintenir l’attitude adoptée jusqu’à présent. Celle d’une mairesse à l’écoute et ouverte au dialogue. «J’ai notamment à cœur d’entretenir au mieux les collaborations existantes avec les communes voisines.»

Déjà prête àrempiler?
Si elle se sent aujourd’hui à l’aise dans ses baskets, Fabienne Secchi se dit finalement consciente d’avoir encore du pain sur la planche. «Le maire d’une commune doit s’intéresser à tous les dicastères, à tous les dossiers. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre.» Un apprentissage de tous les jours, qu’elle souhaiterait alors bien prolonger au-delà des élections de cette fin d’année. «Si les choses continuent à se passer de cette manière, il est en effet fort probable que je me représente», sourit-elle. £

Articles correspondant: Région »