Pas de feux d’artifice au bord du lac cette année

Les organisateurs ont finalement pris une décision: les eaux du lac ne seront pas illuminées par les créations des artisans pyrotechniciens.

Le Big Bang devrait être de retour au bord du lac de Bienne en 2021. Archives

Par Jérôme Burgener

C’est la première fois depuis la création du Big Bang que les organisateurs décident d’annuler le grand feu du 31 juillet. Après avoir consulté les autorités, le comité s’est vu dans l’obligation d’annuler, suite au Covid-19. La décision n’a pas été facile à prendre pour Nicolas Dähler: «Chaque annulation de fête est triste. Encore plus cette année, car nous devions fêter le jubilé des 25 ans des feux de Bienne. Nous voulions marquer cette date avec des nouveautés et des changements.»

Le chef de projet assure que ce n’est que partie remise puisque le Big Bang devrait normalement être de retour en 2021, et les nouveautés aussi: «Financièrement, nous avons des réserves. Par contre il n’est pas possible de définir quand, sous quelle forme, et surtout si le jubilé pourra être fêté. Le comité souhaite garder ces points ouverts.»

Soutien financier nécessaire
Nicolas Dähler tient à signaler qu’un maintien des partenariats est crucial: «Si nos sponsors décident de ne plus nous soutenir, l’organisation du Big Bang l’an prochain est menacée, voire impossible.»
Les organisateurs avaient d’abord envisagé une version réduite pour le 31 juillet, sans succès. «Au départ, nous ne voulions pas annuler alors nous avons travaillé sur d’autres idées comme tirer les feux depuis Macolin, comme nous l’avions déjà fait par le passé. Mais même avec une solution de ce type, nous ne pouvons assurer qu’il n’y aura pas de grands rassemblements. En annulant, nous arrivons à assurer une certaine sécurité, pour le public et pour les gens impliqués dans le projet», estime Nicolas Dähler.

Le chef de projet se dit aussi tiraillé: «Si nous avions quand même organisé le Big Bang, ça aurait été l’occasion de faire preuve d’optimisme, de montrer qu’on peut aller de l’avant après une période difficile.» Outre les visiteurs, les exploitants de stands sont aussi touchés par l’annulation. «Depuis des mois, ils ne peuvent pas vendre de boissons, de nourriture ou de marchandises alors que l’été est généralement la période la plus importante de l’année», se désole Nicolas Dähler. L’événement est organisé depuis 1995, majoritairement par des bénévoles. jeb