Ruée inattendue sur les richesses du terroir

Rose-Mary Voiblet

Première gelée ! C’était samedi matin le temps morose où les arbres pleurent de toutes leurs feuilles l’année qui doucement s’achève. Pourtant, du côté de Loveresse, l’heure était à la fête. Bardé d’un généreux soleil, le Marché paysan allait pour la 21e fois dévoiler ses richesses régionales au monde. Et sur le Beau Site 9 de la Fédération rurale interjurassienne (FRI), cette édition 2016 sera marquée du sceau de la réussite, peut-être même de celui de l’exception.

Du monde et encore du monde partout, de l’ouverture des portes à leur fermeture, c’est sans discontinuer dans une ambiance joyeusement folklorique, que les amateurs de bonnes choses ont rempli leur corbeille de délices et de vitamines.

On songe à s’élargir
Difficile de quantifier le nombre de visiteurs puisque l’entrée y était libre. A la mi-temps pourtant Olivier Boillat responsable communication de la FRI et Bernard Leuenberger président du comité d’organisation de l’événement, par ailleurs président de la Chambre d’agriculture du Jura bernois (CAJB), estimaient à près de 2000, les personnes ayant déjà défilé sur le site.

Tout sourire, Bernard Leuenberger déclarait: «C’est fantastique, on ne s’attendait pas à une telle audience!» Et comme un peu confus, de murmurer encore: «...on doit avouer qu’on est presque dépassé par les événements...» Quoi qu’il en soit, vu l’engouement croissant pour ce genre de marché, il faudra peut-être songer pour le futur à s’élargir, notamment en investissant les locaux des étages supérieurs.

La balade des gens heureux
Dans ce nouveau décor chaleureux, les bavardages et dégustations allaient bon train. On y était venu seul, entre amis, mais surtout en famille. Avec une envie bien précise: «Goûter à toutes les richesses des produits de notre coin de terre» Et sur les étales, mises en valeur avec harmonie et virtuosité, les variétés de produits ne pouvaient que charmer le client. Comme les organisateurs, certains producteurs semblaient eux aussi victimes de leur succès. On songe ici à ce marchand, qui deux heures seulement après son installation, avait déjà vendu 11kg de fromage.

Tresses, douceurs et pâtisseries partaient là-bas plus vite que des petits pains. Mission accomplie! A l’heure de bâcher, producteurs et consommateurs étaient enchantés de leur journée. Mais au final ce sera bel et bien cette kyrielle de bambins qui aura été le plus aux anges...