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Moutier

Tendre vers l’égalité, ça commence à l’école

Le PSA a déposé une motion pour que cette question soit abordée dès le plus jeune âge.

Selon le parti de gauche, la base des inégalités et les stéréotypes s’acquièrent dès l’enfance. Pixabay

Par Dan Steiner

«Moutier doit donner l’exemple d’une ville qui fait la promotion de la liberté et de l’autodétermination de chacun, en combattant les stéréotypes de genre, qui enferment aussi les enfants.» Toute la brigade socialiste autonomiste du Conseil de ville est derrière cette motion, déposée fin avril.

De l’avis que la base des inégalités entre filles et garçons puis entre hommes et femmes se développe dès le plus jeune âge, les 13 signataires estiment nécessaire que ces questions soient abordées dans les établissements scolaires de la cité prévôtoise.

Leur intervention a ainsi comme finalité de charger le Conseil municipal de promouvoir la formation des enseignants en lien avec cette thématique, mais également de mettre sur pied un projet à même de promouvoir l’égalité et la mixité dès le début de la scolarité. Autorités, écoles et associations concernées sont invitées à se mettre ensemble pour mener cette entreprise à bien.

Selon le PSA, les études sur le sujet prouvent qu’inégalités et stéréotypes sur ce qu’est une femme et ce qu’est un homme peuvent provoquer des actes de violence. Notamment envers le premier genre, mais aussi les personnes LGBTIQ+ (lire également ci-dessous). Le parti n’aimerait donc pas que l’école devienne un terreau fertile à l’assignation d’étiquettes ou de rôles, par exemple au sujet de certains métiers. Sous-entendu moins valorisés et, corollaire, moins bien payés.

Des projets déjà en vigueur
L’objectif est donc d’engendrer une réflexion chez les adultes, en particulier au sein des directions d’écoles et chez les parents d’élèves. «Il faut montrer le plus tôt possible que, pour une fille ou un garçon, le genre et le sexe ne déterminent pas le reste de leur vie», martèle le PSA. Aucun rôle n’est prédéfini et chacun doit pouvoir être libre de déterminer de quoi sera fait son avenir.

Pour montrer que son initiative ne tombe pas de nulle part, les socialistes prévôtois citent deux exemples proches. Le Cercle scolaire de Montchaibeux (Châtillon et Rossemaison) a notamment, dans le Jura, bénéficié de ce type de projets, alors que l’association neuchâteloise SEM (succès, égalité, mixité) les utilise aussi. Elle indique sur son site web qu’«environ 3'500 élèves et 800 professionnels de l’éducation ont été sensibilisés depuis 2017», principalement à La Chaux-de-Fonds, Val-de-Ruz et Neuchâtel.

Le PSA omet toutefois de mentionner Berne, qui, au travers de la Conférence romande des bureaux de l’égalité, avait présenté en février 2019 le projet «L’école de l’égalité». Des fiches sont par exemple à disposition du corps enseignant. Quant à la Haute école pédagogique BEJUNE, elle s’engage déjà en faveur de ces thématiques. Il semble donc que les outils sont à disposition. Ne reste qu’à ouvrir la boîte et à s’en servir.

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