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Moutier

Un amour inconditionnel les unit

La famille Fuhrimann, qui s’est agrandie dernièrement, se compose désormais de cinq générations. Rencontre.

Christine Regolo Fuhrimann, Simone Fuhrimann, Meg Magalhaes et Joëlle Beuret Magalhaes sont heureuses d’accueillir le petit Tiago. Photo: Stéphane Gerber

Par Aude Zuber

Depuis la naissance de Tiago il y a trois mois, la famille Fuhrimann réunit à elle seule cinq générations! Fait plutôt rare à l’heure où les femmes deviennent maman à un âge de plus en plus avancé. La moyenne suisse se situait encore à 25 ans en 1970, contre 31ans en 2017. Cette tribu qui s’étale sur un peu moins d’un siècle nous a ouvert les portes de la demeure familiale, à Moutier.

«Ma famille est une bénédiction!», lance Simone Fuhrimann, qui est l’arrière-arrière grand-mère. A la question de savoir si elle s’imaginait un jour voir la 5e génération de ses propres yeux, la doyenne, âgée de 89 ans, qui ne semble pas plus surprise que cela, répond: «Je suis la 10e enfant de ma fratrie et à 5ans, j’étais déjà tata, alors pour moi les grandes familles, c’est un peu la norme.»

Toujours une porte ouverte
Les grandes tribus ont leurs avantages. «Nous sommes jamais seuls. Il y a toujours une porte qui nous est ouverte», souligne Christine Regolo Fuhrimann, l’arrière-grand-mère. «Nous sommes aussi une oreille attentive et nous nous soutenons les uns les autres»,  ajoute Joëlle Beuret Magalhaes, la grand-mère.

Un soutien sans faille
Meg Magalhaes, âgée de 16ans, témoigne de ce soutien indéfectible. «Quand j’ai appris que j’étais enceinte, ma famille s’est immédiatement mobilisée autour de moi.» Et la jeune maman d’ajouter: «J’ai par exemple beaucoup prié et lu la Bible avec ma grand-mère, ce qui m’a fait du bien. J’ai trouvé du réconfort.»

A partir d’août, Meg Magalhaes commencera un apprentissage de gestionnaire du commerce de détail. Ses parents se sont engagés à l’appuyer dans la garde de son enfant.

Pour Christine Regolo Fuhrimann, les instants partagés avec Tiago sont un pur bonheur. «Etre arrière-grand-mère, c’est que du bonus. Je ne ressens pas les responsabilités que l’on a quand on est mère, voire grand-mère.»

Mère au foyer
Tout comme ses ascendants, Joëlle Beuret Magalhaes a choisi d’être femme au foyer pour s’occuper de ses trois enfants. «Je ne souhaitais pas les envoyer à la crèche. Je trouve qu’il y a beaucoup d’enfants pour peu de professionnels.» Et la femme d’ajouter: «Mais ce que je voulais surtout c’est leur transmettre certaines valeurs, comme l’empathie, autrement dit ‹ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse› ou la responsabilisation.»

Autre fait peu banal, les rassemblements familiaux ne s’improvisent pas chez les Fuhrimann: «A l’occasion de la célébration de Noël dernier, nous avons dû louer une salle pour accueillir tout le monde. Désormais, nous sommes tout de même 58personnes», indique la jeune grand-maman, avec le sourire.

Entre naissance et noces de palissandre
En octobre dernier, la famille Fuhrimann a vécu deux anniversaires des plus marquants: la naissance de Tiago et les 65ans de mariage de Simone et de Hansruedi Fuhrimann. Une histoire d’amour qui remonte à plus de 70 ans. Les deux tourtereaux se sont rencontrés à Tramelan. «Nous faisions de la luge. Nous descendions des Reussilles et ,ce jour-là, il y avait aussi des Suisses allemands, dont Hansruedi... Et j’avais prêté une luge à son copain et c’est mon futur mari qui me l’avait ramenée», explique-t-elle. Et Monsieur d’ajouter: «Mon ami avait parié que je n’aurai jamais cette jolie femme et dire qu’il s’était bien trompé.»

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