Pierre-Yves Theurillat
Les Prévôtois n’ont que partiellement bravé le froid et fait le pas de se rendre au septième marché de Noël ce week-end. Le record de fréquentation a néanmoins été battu samedi, avec une forte présence de badauds déambulant dans les rues de la vieille ville. Dans la froidure et sous le soleil, une trentaine de cabanes de commerçants les attendaient, producteurs et artisans du terroir pour la plupart. Assistance clairsemée dimanche par contre. La pluie givrante du matin a sans doute dissuadé nombre de Prévôtois à montrer le bout de leur nez. Pour rappel, la manifestation se déroulait jusqu’à présent le vendredi soir et le samedi.
Pour Cédric Roos, responsable de l’animation du CAP, les commerçants et artisans prévôtois associés, le sentiment est mitigé, avant la clôture de la manifestation: «Nous tirerons nos conclusions et déciderons s’il faut maintenir le dimanche ou non. Mais rares sont les marchés de Noël qui ne tournent pas le dimanche. De plus, nous avons choisi ce jour à la demande des exposants», explique-t-il.
De simple marché commercial animé par plusieurs artistes, dont un trio de gospel le dimanche, le marché de Noël s’est rapidement mué en fête. D’abord par la présence des élèves de classes primaires du Clos, de Chantemerle et du Cornet, qui ont chanté en public à trois reprises samedi, rameutant une foule de parents, de familles et de proches dans les rues.
Trois ânes ont fait le bonheur des enfants d’ailleurs, sous la statue du moine rue Centrale. Trois stands proposaient des variétés de fondues. On passe allégrement de la cabane du HC Moutier à celle du ski-club, puis celle du Unihockey Moutier. Le soir, au Café du Soleil, on sert gratuitement le thé rhum et un bol de risotto.
L’affaire se termine tard pour plus d’un. Donc, plus qu’un marché, une fête, aux dires mêmes du maire Marcel Winistoerfer, présent dans les rues animées du centre-ville: «Oui, c’est une fête magnifique. Je suis étonné chaque fois qu’on organise un événement, les gens de Moutier sortent. De toutes générations, les Prévôtois sont là et contents, souriants, achètent, donnent...sont généreux, ouverts et gais. Alors j’ai de la peine quand on me dit que c’est difficile de vivre à Moutier faute d’animation».
Et de s’interroger. «Il faudrait peut-être alors plus d’événements à Moutier?»
Répercussions
Cette fin d’année outre le marché de Noël, le CAP a lancé sa tombola et proposé aux écoles de décorer les vitrines. Pour Cédric Roos, «Ne rien faire serait pire. Il faut se donner les moyens de faire des activités de ce genre en Prévôté. Il y a des répercussions et ces retombées sont favorables aux commerçants.» Interrogé sur le résultat de sa journée, un artisan confie arriver à payer son inscription et à dégager un petit bénéfice, pas plus. Heureusement, on le voit, le froid n’a pas congelé les passionnés, au moment de remballer le matériel après un week-end bien rempli.
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