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Bienne

Un prix en or pour Bienne

La cité seelandaise a obtenu le label «Cité de l’énergie Gold». Une distinction pour ses efforts menés pour la transition énergétique et la protection pour le climat.

Roger Nordmann (à droite) a remis à la Ville de Bienne, représentée par Barbara Schwickert, le label «Cité de l’énergie Gold». JGA

Julie Gaudio

Barbara Schwickert n’était pas peu fière hier de recevoir les labels «Cité de l’énergie Gold» et «European Energy Award» pour la Ville de Bienne. Roger Nordmann, membre du comité de l’association Cité de l’énergie et conseiller national, lui a remis le document en mains propres. «Je l’ai en plus signé moi-même!» s’est réjouie la conseillère municipale. En plus d’assurer la direction des Travaux publics, de l’énergie et de l’environnement de la cité seelandaise, Barbara Schwickert gère aussi la présidence de ladite association. C’est sous cette deuxième casquette que la politicienne a apposé sa signature. «Mais le label est remis à la Ville de Bienne, je ne garde pas le document pour moi», a-t-elle rassuré en souriant, et en admirant le beau cadre doré dans lequel trône le précieux label.

Cité de l’énergie et membre de l’association depuis 2008, Bienne a obtenu cette année 79,2 points lors de la nouvelle procédure de certification, réalisée tous les quatre ans. Il en faut 75pour obtenir le label Gold. Un bon score qui la fait figurer au 32e rang sur les 454 cités de l’énergie de Suisse au total. Parmi elles, seules 67 ont obtenu le label Gold. La certification Cité de l’énergie repose sur six critères: développement territorial, bâtiments et installations communaux, approvisionnement et dépollution, mobilité, organisation interne et communication et coopération. «Nous avons obtenu le meilleur score pour ce dernier critère», a souligné Barbara Schwickert.

Une envie politique d‘abord

«L’obtention d’un tel label est possible avant tout grâce à une impulsion politique», a souligné Roger Nordmann. En ce sens, «la vitesse à laquelle la Ville de Bienne est devenue ‹Cité de l’énergie Gold›, depuis les premières décisions politiques en 2008, est remarquable», a-t-il applaudi. En 2012, un mandat du Conseil de ville exigeait même que la cité seelandaise obtienne la médaille d’or. La promesse est désormais tenue.

Afin de parvenir à ce résultat, «il est important de se fixer des objectifs, mais aussi de prendre des mesures avec des effets qui s’en ressentent», a fait remarquer Barbara Schwickert, avant de détailler les raisons pour lesquelles Bienne a obtenu un si bon score. L’approvisionnement durable en chaleur constitue l’un des plus importants critères «parmi lesquels les Villes peuvent jouer un rôle dans la transition énergétique», a rappelé Roger Nordmann.

Pour cela, Energie Service Bienne planifie et réalise des réseaux de chaleur à distance, comme dans le quartier de la Champagne, en puisant dans les eaux souterraines. Il est également prévu de puiser dans l’eau du lac. «Le chauffage à distance est un investissement à long terme que seuls les pouvoirs publics peuvent réaliser, pour se libérer du gaz», a détaillé le membre du comité de l’association Cité de l’énergie.

En outre, l’installation de panneaux photovoltaïques, comme sur la Tissot Arena – alimentant ainsi quelque 470ménages – ou l’assainissement de bâtiments publics permet de réduire les émissions de CO2. «Les Villes doivent en outre encourager et accompagner les privés à faire de même», a poursuivi Roger Nordmann.

Pour un avenir toujours plus vert

Au chapitre de la mobilité, Bienne a investi ces dernières années pour de meilleures installations piétonnières et cyclables. «L’île de la Suze constitue en ce sens un bel exemple», a mentionné Barbara Schwickert. «J’ai été ravi de constater, en arrivant à Bienne, que la ville disposait de voitures électriques locales», a souri Roger Nordmann, qui vit à Lausanne.

Enfin, la communication à destination de la population passe également par des activités de sensibilisation, comme la Solarcup du Seeland, où 500 élèves ont découvert que de petits véhicules pouvaient avancer à la seule force de l’énergie solaire.

En conclusion, Barbara Schwickert a assuré que la Ville de Bienne n’allait pas se reposer sur ses lauriers. «Tout sera fait pour que la Stratégie climatique 2050 et le Règlement sur la protection du climat soient mis en œuvre», a-t-elle affirmé. «Et j’espère vraiment que Bienne, lors de la prochaine certification Cité de l’énergie dans quatre ans, arrive en tête du classement», a déclaré Barbara Schwickert, en admettant que l’objectif était peut-être un peu ambitieux. De tels défis ne seront cependant plus de son ressort à partir de l’an prochain. Mais la conseillère municipale sortante peut se réjouir de conclure son mandat d’une très belle manière.

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