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Moutier

Une jeunesse qui voit grand pour sa ville

Le Rauraque a présenté son programme en vue des élections municipales. La défense des intérêts des jeunes reste la priorité, tout en proposant un vrai projet de société.

Caroline Branca, Alain Piquerez, Clément Piquerez, Amalia Luescher et Gaëtan Aubry (de g. à dr.) sont motivés à mener campagne. Photo: Stéphane Gerber

Par Aude Zuber

Une première dans la vie politique prévôtoise! Le Rauraque se lance dans la course pour le Conseil municipal. «Nous portons des projets depuis huit ans au Conseil de ville et nous avons constaté que, parfois, c’était difficile de les faire passer. Nous manquons de relais à l’exécutif!», a expliqué Alain Piquerez, président du parti, lors de la conférence de presse en vue des élections municipales du 25 novembre prochain.

Le parti de la jeunesse ne manque pas d’idées. Il a présenté pas moins de 11 points de campagne, ainsi que des projets concrets.

La défense des intérêts de la jeunesse reste la priorité de la formation. Plus concrètement, lors la prochaine législature, elle apportera son soutien au Service de la jeunesse et actions communautaires (SeJAC), anciennement Centre de jeunesse. Un appui qui peut s’avérer utile dans un contexte économique défavorable où les élus cherchent à réduire l’excédent de charges.

Les candidats se sont également engagés dans la défense des postes d’infirmière scolaire. «Leur travail permet aux enfants qui rencontrent toutes sortes de problèmes de discuter avec eux et de trouver des solutions», a relevé Amalia Luescher, en lice pour le Conseil municipal et le Conseil de ville.

Les candidats ont aussi à cœur d’unifier la jeunesse divisée, au vu des derniers événements. «Nous souhaitons rassembler les jeunes Prévôtois et ceux de sa couronne pour avancer ensemble», a lancé Caroline Branca, également prétendante sur les deux listes.

Intégrer le réseau
En termes de prévention, la formation a déclaré ne pas abandonner son projet d’intégration de Moutier dans le réseau Noctambus Jura qu’il porte depuis plusieurs années.

En complément, le parti aimerait mettre en place un système de macarons qui permettraient à la personne inapte à la conduite de laisser sa voiture en ville de Moutier, sans risque d’amende.

Dépoussiérer la culture auprès des jeunes est un autre objectif du parti. «Malheureusement, elle est trop peu en vogue chez les jeunes. Pourtant, la ville de Moutier regorge de trésors culturels et d’artistes talentueux», a souligné Caroline Branca.

Le parti milite pour la modernisation des supports de communication de la commune. «Nous soutenons la création d’un nouveau site et d’une application mobile. Cela permettrait de simplifier l’échange d’informations entre la municipalité et les citoyens», a commenté le candidat Gaëtan Aubry.

Concernant le commerce et l’artisanat, la formation veut soutenir les entreprises locales. «Parfois, nous favorisons un peu trop les grands groupes de Delémont ou de Bienne», a regretté Clément Piquerez.

Les candidats ont également mis en avant une politique de promotion économique proactive, réactive et flexible. «Toutes les entreprises, qu’elles soient de petite ou grande envergure, doivent être aidées, car elles sont bénéfiques pour Moutier», a-t-il ajouté.

Une vision verte
Autre thème qui semble couler de source: le développement durable. Le Rauraque souhaite que la ville abandonne les énergies fossiles lors du remplacement de chaudières des bâtiments communaux.

A la manière de l’aménagement de la Sorne et de ses abords, à Delémont, le parti souhaite que la commune construise un accès à la Birse. «Nous aimerions créer un espace vert, propice à la rencontre et à la détente, plutôt qu’un lieu de baignade. Dans ce projet, nous y intégrerons également des mesures de protection contre les crues et une revitalisation», a précisé Alain Piquerez.

Et l’homme d’ajouter: «Des subventions fédérales pourraient être obtenues pour un tel projet.»

En ce qui concerne ses listes, le parti a rempli celle du Conseil de ville avec 41 noms. Elle comporte autant d’étudiants que d’employés représentant divers domaines professionnels. «Nous regrettons de ne pas avoir trouvé davantage de jeunes femmes. Elles sont onze. Elles ont sans doute eu peur des responsabilités politiques», a conclu le président.

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